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Le lac Lamartine commentaire Bac

Publié le 29/06/2025

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« LE LAC - ALPHONSE de LAMARTINE Le poème Le Lac a été écrit par Alphonse Lamartine en 1820.

Ce-dernier était un homme partagé entre son ambition littéraire et politique: si d’une côté il a été élu à la tête du gouvernement provisoire de 1848, il est aussi l'auteur du premier recueil lyrique romantique: à savoir Méditations poétique, dont ce poème est tiré. Parlons-nous donc du contexte biographique qui a inspiré Lamartine à écrire Le Lac : ​ août 1817, Lamartine se rend au Lac du Bourget, à Aix-Les-Bains, où la jeune Julie Charle, femme aimée, va le retrouver, mais elle n’a pas pu venir : elle est très malade, cause la phtisie, et ses jours sont en danger.

En effet, elle va succomber à sa maladie quelques mois plus tard, en décembre 1817. C’est alors que Lamartine écrit ce poème: il a réfléchi sur le caractère éphémère de la vie et du bonheur, et il va demander à la Nature d’en garder le souvenir. Le poème est écrit en quatrains des vers Alexandrins, c'est-à-dire composé par 12 syllabes, et des vers sénaires ou tronc, de 6 syllabes.

Le schéma des rimes est croisé, donc il suit la structure ABAB. Les thèmes principaux sont la Nature et le Temps qui passe, mais les axes d'interprétation qu’on peut trouver dans le poème sont biens plus nombreux: 1.​ illustration d’un discours philosophique en utilisant les éléments naturels 2.​ une réflexion angoissé sur la vie et la mort 3.​ le sentiment tragique lié au passage du temps 4.​ intimité avec la Nature, mieux dit une vraie CORRESPONDANCE entre la nature et l’homme, qui se réalise par le moyen de la poésie. 5.​ le paysage état-d’âme 6.​ lyrisme Lamartinien qui se caractérise par trois éléments: -​ la douleur, en ce cas, une forte nostalgie liée au paysage naturel -​ l’emploi de la première personne du singulier -​ musicalité 7.​ le pouvoir de la poésie et de la nature 8.​ le souvenir comme expérience métaphorique Allons donc voir ces éléments dans le texte il-même: Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,​ Dans la nuit éternelle emportés sans retour,​ Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges​ Jeter l’ancre un seul jour ? Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,​ Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,​ Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre​ Où tu la vis s’asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,​ Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,​ Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes​ Sur ses pieds adorés. Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;​ On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,​ Que le bruit / des rameurs / qui frappaient / en cadence​ Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre​ Du rivage charmé frappèrent les échos ;​ Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère​ Laissa tomber ces mots : « Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !​ Suspendez votre cours :​ Laissez-nous savourer les rapides délices​ Des plus beaux de nos jours ! » « Assez de malheureux ici-bas vous implorent,​ Coulez, coulez pour eux ;​ Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;​ Oubliez les heureux.

» « Mais je demande en vain quelques moments encore,​ Le temps m’échappe et fuit ;​ Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore​ Va dissiper la nuit.

» « Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,​ Hâtons-nous, jouissons !​ L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;​ Il coule, et nous passons ! » Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,​ Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,​ S’envolent loin de nous de la même vitesse​ Que les jours de malheur ? Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?​ Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !​ Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,​ Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes,​ Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?​ Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes​ Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !​ Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,​ Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,​ Au moins le souvenir ! Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,​ Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,​ Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages​ Qui pendent sur tes eaux. Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,​ Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,​ Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface​ De ses molles clartés. Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,​ Que les parfums légers de ton air embaumé,​ Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,​ Tout dise : Ils ont aimé ! 1)​ - un début ex abrupto, qui souligne déjà cette dimension de la réflexion poétique, ,commencée avant que les mots lui donnent forme. - océan des âges -> MÉTAPHORE PHILOSOPHIQUE, par laquelle Lamartine met en évidence la vastitude du temps et.... »

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