Le Neveu de Rameau de Denis Diderot (analyse détaillée)

« RÉSUMÉ DE L'ACTION Le texte principal- une conversation entre les deux personnages- inclut des récits secondaires : histoires du cadet de famille, du financier Bouret, durenégat d'Avignon, du juif d'Utrecht ...

Dans un prologue narratif, le philosophe présente le neveu de Rameau.

Une discussion s'engage.

Tout en pestant contre les hommes de génie, res­ ponsables du mal sur terre, le neveu reconnaît qu'il est envieux.

Devant le philosophe, à la fois indigné et amusé, il évoque son passé de bouffon heureux chez la comédienne Mlle Hus, se moque de l'éducation, défend la flatterie et l'immoralisme, vante les mérites de la musique italienne.

Il explique sa sensibilité artistique par l'hérédité.

Se définissant comme un raté, il accuse la société qui condamne les hommes aux singeries sociales.

Mais le philosophe refuse la pamomime universelle.

La conversation se ter­ mine sur une phrase du neveu : Rira biw qui rira le dernier.

Passages-dés : le portrait du neveu, l'homme de génie et la société, moralité et bonheur, la flatterie considérée comme un des beaux-arts.

THÈMES DOMINANTS • Le parasite :l'œuvre est une satire qui peint le type humain et social du parasite.

Sur le plan narratif, ce personnage assure une fonction dyna­ mique : la provocation, le cynisme de ses propos stimulent des objections chez son interlocuteur et animent le dialogue.

Sur un plan idéologique, les échanges du neveu et du philosophe nourrissent le débat entre deux pen­ sées opposées.

• La société du XVIIIe siècle : dans la lignée des moralistes du XVIIe, Diderot peint les vices de la société de son temps.

Décrits avec réalisme, les financiers malhonnêtes, les comédiens ratés, les adversaires de l'Encyclopédie et des Lumières nourrissent la satire.

Sur le plan littéraire, Diderot invente un nouveau genre :la mise en scène de la comédie sociale dans un roman dialogué.

STYLE • La virtuosité, la vivacité -l'opposition: C est un composé de hauteur et de bassesse, de bon sens et de dérai­ son.

-l'énumération : Vous savez que je suis un ignorant, tm sot, un fou, un imperti­ nent, un paresseux.

-la métaphore :Nies pensées, ce sont mes catins.

-la question/réponse : -Et maman qui me recommande ta111 d1ètre honnête fille ? qui me dit qu'il n'y a rien dans ce monde que l'honneur ? - Vieux propos qui ne signifie rien.

• Le style argumentatif -l'hypothèse et l'interrogation: Quand un homme de génie serait communément d'un commerce dur, difficile, épineux, insupportable, quand même ce serait un méchant, qu'en concluriez-vous ?. »