Devoir de Philosophie

Le personnage de CAÏN de la Genèse

Publié le 10/10/2017

Extrait du document

CAÏN C’est au chapitre vi de la Genèse qu’est racontée la tragédie du premier-né d’Adam, dont le nom signifie «acquisition», sa mère ayant dit à sa naissance: «J’ai fait l'acquisition d’un homme avec le secours de l’Étemel. » C’est la jalousie suscitée en lui par la préférence de Dieu pour le sacrifice de son frère Abel qui poussera Caïn au crime. Ce n’est pas un décret gratuit de la prédestination divine qui l’a fait dédaigner pour son cadet : son sacrifice a été refusé, dit la Bible, parce qu’il n’avait pas été présenté «comme il fallait» (iv, 7). La liberté et la responsabilité de Caïn sont donc entières, et Dieu même le souligne en demandant à l’envieux de faire effort pour se vaincre lui-même. Caïn tuera cependant Abel. Maudit de Dieu, il est banni de l’Eden, contraint d’émi-grer «à l’est», dans le pays de Nod, et condamné à cultiver vainement une terre sur laquelle il ne cessera d’errer en fugitif. Mais il échappe à la mort et Dieu lui impose même un signe qui le préservera contre les atteintes de quiconque (iv, 15). La tradition chrétienne s’eit accordée à trouver diverses significations symboliques à la figure puissamment tragique de Caïn. Dans la Cité de Dieu (420-29) (xiv. 28), saint Augustin remarque que le drame qui a opposé Caïn à Abel inaugure le partage de l’humanité en deux grandes cités rivales, la cité de Dieu et la cité terrestre. La Bible nous dit en effet que Caïn, après sa malédiction, fonda la première ville, Hénoc ;

Liens utiles