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Le Roy: jacquou le Croquant (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Écho des révolutions du siècle, Jacquou le Croquant (1899) fait le procès de la noblesse et du clergé. Nansac est chargé à outrance, les nobles, tel Galibert, sont des attardés. Hormis le curé assermenté, Bonal, mentor de Jacquou, le clergé, inféodé au pouvoir, ne peut que gauchir l'esprit évangélique et transformer le culte en spectacle. Mais Le Roy a forcé le trait afin de mieux dire sa réelle sympathie pour ces métayers qu'il souhaite voir acheter la terre qu'ils travaillent. Un fils de métayers accablés de malheurs depuis des générations, libère son village d'une servitude quasi féodale.

« Eugène Le Roy : Jacquou le Croquant INTRODUCTIONCe roman de 322 pages, riche en rebondissements, frappe tout d'abord par la peinture des conditions de vie,particulièrement misérables, des paysans du Périgord, durant les années 1815-1830.

Il se révèle ainsi comme untémoignage historique, une minutieuse reconstitution brillamment réussie par Le Roy.

Les métayers, les paysans etles journaliers des environs de la forêt Barade se heurtent au marquis de Nansac, noble anachronique, qui fait régnersur ses terres injustice, terreur et droit de cuissage.Mais ce roman est également, par bien des aspects, un roman d'aventures.

Une vengeance familiale dresse lenarrateur, Jacques Ferrai, dit Jacquou le Croquant, contre les Nansac.

Cette lutte séculaire, puisqu'elle a été celledu père, Martin, du grand-père, et de bien d'autres aïeux, culmine dans l'attaque et l'incendie du château desNansac.

Mais ce roman d'aventures ne se termine pas avec la destruction de ce symbole nobiliaire, sorte de Bastilleminiature où Jacquou sera un moment emprisonné : un amour intense, mais impossible lie le narrateur à la dernièrefille du marquis, la Galiote, que Jacquou, par fidélité à ses origines familiales, finira par repousser.Enfin, Jacquou le Croquant se présente comme un roman d'apprentissage.

Sous la forme d'une initiation (Le Roy futfranc-maçon), se dessine le parcours spirituel de Jacquou, pris au début du récit à l'âge de sept ans, ignorant, etquitté, père et grand-père d'une famille innombrable comme les troupeaux du prophète, à quatre-vingt-dix ans,aveugle comme Tirésias, entouré de l'estime générale, mémoire d'une région longtemps en lutte contre la tyrannie. ÉTUDE DE LA STRUCTURE NARRATIVE Nous présentons un plan d'ensemble du roman, chapitre par chapitre, afin de faciliter le repérage des structuresbinaires, essentielles au récit populaire dont Eugène Le Roy utilise les codes. chapitre 1Noël 1815.

Le roman s'ouvre sur deux éléments structurels essentiels : la présence menacante du loup ; la religion(avec opposition entre les croyances populaires, proches de la superstition, et le scepticisme familial).

Avec lebraconnage du père, débute également le thème de la chasse, autre tradition familiale chez les Ferrat (et, non sanscontradiction, chez les Nansac ; voir la vie de la Galiote au chapitre 8, semblable à celle de Jacquou).

La vengeanceet le crime du père répètent le scénario d'une révolte familiale.

Le thème du don, présent à plusieurs reprises dansce chapitre, culmine dans l'aide apportée par Jean le Charbonnier à Martin Ferrai. chapitre 2Première rencontre de Lina (voir chapitres 5 et suivants).

Jacquou et sa mère se rendent à Périgueux, pour assisterau procès du père.

On comparera leur voyage à celui de Jacquou et des paysans arrêtés après l'incendie duchâteau, au chapitre 7. chapitre 3Martin Ferrat est défendu par l'avocat Vidal-Fongrave (comme Jacquou au chapitre 7).

La peine de vingt ans degalère équivaut à une condamnation à mort, à comparer avec l'acquittement de Jacquou, qui met un terme à dessiècles de révoltes brisées et injustement réprimées.

Ce chapitre est également l'occasion de mettre en scène laforêt Barade (voir chapitres 8 et 9 pour l'éloge de la vie « naturelle ») où Jacquou erre tout le jour.

Son éducationsolitaire sera à comparer avec celle qu'il reçoit du curé Bonal.

Après l'annonce de la mort de Martin Ferrat, Jacquouet sa mère jurent de le venger : à rapprocher du serment prononcé au chapitre 7 par tous les paysans révoltés.Deux actes de vengeance de Jacquou : la mise à mort d'un chien (seul fait qu'il regrettera au soir de sa vie), etl'incendie d'une partie de la forêt Barade (à mettre en rapport avec l'incendie du château, chapitre 7, et l'existencede Jacquou, le charbonnier, chapitre 9).

Mort de la mère : on pourra comparer son enterrement avec celui de Bonal,chapitre 6. chapitre 4Avec la rencontre de Bonal se poursuit l'éducation de Jacquou.

La présentation du chevalier de Galibert,gentilhomme campagnard d'avant la Révolution, et de souche très ancienne, est à mettre en relation avec letableau généalogique des Nansac, dans le même chapitre.

On pourra faire travailler les élèves sur le systèmenormatif explicite dans le texte, et le souci de Le Roy d'échapper à une bipartition manichéenne.

L'éloge de la viedes champs, fait par le curé Bonal, est à rapprocher de la sagesse rousseauiste de Jacquou, telle qu'elle estdéveloppée dans le dernier chapitre. chapitre 5Retour sur le thème de la religion, avec opposition entre l'attitude du curé Bonal, d'abord, le zèle excessif desjésuites, ensuite et, enfin les vieilles croyances populaires qui s'expriment lors du pèlerinage de saint Rémy.

Jacquouest à la fois spectateur distant, voire sceptique, et acteur, en prenant la défense de Bonal.

Celui-ci, paysan et filsde paysan, renoue avec son histoire familiale, tandis que son successeur, trop intéressé, se heurte à l'hostilité des. »

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