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L'Éducation sentimentale (1869) Gustave Flaubert Résumé et commentaire

Publié le 26/03/2015

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flaubert

Commence alors la deuxième partie. Six années se sont écoulées. Sa pre­mière visite est pour Madame Arnoux. Celle-ci a désormais deux enfants. En même temps que s'avive sa passion, il a une liaison avec Rosanette, dite « la maréchale «, une demi-mondaine rencontrée grâce à Monsieur Arnoux. Trompé par celle-ci, découragé par l'attitude de Madame Arnoux, il retourne à Nogent et songe à nouveau à épouser Louise. Apprenant que son ami Deslauriers a tenté de séduire Madame Arnoux, Frédéric revient à Paris et fixe un rendez-vous à la jeune femme, le 22 février 1848. Il l'attend en vain, cependant qu'éclate la révolution de Février 1848.

Les causes, Flaubert ne les énonce pas. Nul didactisme chez lui. Il laisse la parole à Deslauriers et Frédéric, qui accusent « le hasard, les circonstances, l'époque où ils étaient nés «, reprenant ainsi un cliché emprunté à Musset et à La Confession d'un enfant du siècle. Frédéric est peut-être plus proche de la réalité lorsqu'il invoque « le défaut de ligne droite «. Sans projet stable, sans volonté, oscillant entre quatre femmes parmi lesquelles il ne parvient pas à choisir. Répétant les allées et venues entre Nogent et Paris, la vie de Frédéric apparaît fragmentée, engluée dans la circularité.

flaubert

« F C H E $ Œ U V R E S ture.

Il appartient à la petite bourgeoisie de province.

Sa mère, d'origine noble, s'est mésalliée en épousant un roturier.

Pour son fils, elle nourrit de vastes ambitions politiques.

Sensible, cultivé, il témoigne d'une intelligence supérieure à celle de ses compagnons, s'indignant de la bêtise ambiante, celle de Pellerin ou des discours du Club de l'intelligence.

En ce sens, le héros apparaît comme le double du roman­ cier, dont il partage bien des traits.

Un anti-Rasti~lll1~ Personnage central du roman, acteur et témoin, c'est le plus souvent à travers son regard et ses sentiments que sont rapportés les événements.

D'où le recours fré­ quent à la focalisation interne, au style indirect libre.

Mais c'est en même temps un être velléitaire, incapable d'agir.

Lorsqu'il apprend qu'il est ruiné, il pourrait revenir à Paris tenter sa chance.

Au lieu de cela, cédant aux pressions de sa mère, il accepte une place de clerc dans laquelle il ne « montra ni science ni aptitude ».

De même, il ne répondra pas aux propositions de M.

Dambreuse de rentrer au Conseil d'État.

Ses ambitions littéraires restent à l'état de projet.

Et c'est en spectateur qu'il assiste aux événements de 1848.

Frédéric est un anti-Rastignac, un personnage passif qui rêve le monde et n'agit pas sur lui, qui passe son temps à attendre, ballotté par les circonstances.« Coincé entre l'imparfait du souvenir et le conditionnel d'un futur improbable, l'instant présent ne cesse de lui échapper », écrit Marthe Robert (in En haine du roman).

Personnage égoïste aussi, qui vit une idylle avec Rosanette pendant que Paris est en proie à la révolution.

Lâche aussi, comme le note Flaubert: « Toute sa vertu, toute sa rancune sombra dans une lâcheté sans fond.

» Par sa médiocrité, Frédéric est un anti-héros, un jeune bourgeois de la monarchie de Juillet, représen­ tatif de sa génération.

Il -L'ÉCHEC D'UN APPRENTISSAGE Un échec social, intellectuel et sentimental ~~~~~o~ '~ Frédéric devient un petit bourgeois, « ayant mangé les deux tiers de sa fortune » et dilapidé son héritage.

Cet échec social se double d'un échec intellectuel: celui qui rêvait d' « être le Walter Scott de la France » n'a rien écrit.

Échec sentimental enfin: Frédéric a aimé Madame Arnoux sans jamais la posséder et, lorsqu'elle s'offre à lui, il la repousse.

L'épilogue montre un personnage condamné à ressasser le passé, un passé déjà placé sous le signe de l'échec puisque l'expédition dans la maison close s'achève sur une initiation ratée, source de tous les échecs ultérieurs.

Et les derniers mots du livre:« C'est peut-être là ce que nous avons eu de meilleur» laissent planer le doute sur la capacité de la mémoire à compenser l'échec d'une vie.

Un « défaut de li~ne droite » Les causes, Flaubert ne les énonce pas.

Nul didactisme chez lui.

li laisse la parole à Deslauriers et Frédéric, qui accusent « le hasard, les circonstances, l'époque où ils étaient nés», reprenant ainsi un cliché emprunté à Musset et à La Confession d'un enfant du siècle.

Frédéric est peut-être plus proche de la réalité lorsqu'il invoque« le défaut de ligne droite».

Sans projet stable, sans volonté, oscillant entre quatre femmes parmi lesquelles il ne parvient pas à choisir.

Répétant les allées et venues entre Nogent et Paris, la vie de Frédéric apparaît fragmentée, engluée dans la circularité.. »

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