Devoir de Philosophie

L'Éducation sentimentale de Flaubert (résumé & analyse)

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

flaubert

L'Éducation sentimentale

 

Comme Salammbô, l'Éducation sentimentale est un roman historique, une fresque évoquant un monde et une époque. Il s’agit cette fois de la société parisienne, juste avant et sous la IIe République; mais le même souci fondamental se manifeste, celui de l’équilibre difficile et indispensable entre les personnages et le milieu; au « piédestal trop grand pour la statue » correspond cette remarque inquiète : « Le milieu où mes personnages s’agitent est tellement copieux qu’ils manquent à chaque minute d’y disparaître ». Et le travail de documentation garde toute son importance, comme en témoignent le dossier constitué sur les événements de 1848, les demandes de renseignements qui jalonnent la Correspondance et portent parfois sur d'infimes détails, les enquêtes sur le terrain — à Fontainebleau comme à Carthage.

 

Synopsis. — I. Frédéric Moreau s'éprend, au premier coup d'œil, d'une femme rencontrée sur un bateau, Marie Arnoux. Se rendant à Paris pour y faire ses études de droit, il se lie avec une série de jeunes gens appartenant aux milieux politiques et sociaux les plus divers, et finit par se faire introduire auprès de Jacques Arnoux, d'abord dans sa boutique d'Art industriel, puis à son domicile, où il revoit Mme Arnoux. Son ami d'enfance. Deslauriers, venu le rejoindre à Paris, le pousse à fréquenter les Dambreuse, riches aristocrates. Mais Frédéric, ruiné, doit retourner vivre chez sa mère, à Nogent. Au bout de deux ans. il hérite d'un oncle et revient à Paris.

flaubert

« garde toute son importance, comme en témoignent le dossier constitué sur les événements de 1848, les deman­ des de renseignements qui jalonnent la Correspondance et portent parfois sur d'infimes détails, les enquêtes sur le terrain -à Fontaineb.leau comme à Carthage.

Synopsis.

-1.

Frédéric Moreau s'éprend.

au premier coup d'œil, d'une femme rencontrée sur un bateau.

Marie Arnoux.

Se rendant à Paris pour y faire ses études de droit, il se lie avec une série de jeunes gens appartenant aux milieux politiques et sociaux les plus divers.

et finit par se faire introduire auprès de Jacques Arnoux.

d'abord dans sa boutique d'Art industriel.

puis à son domicile.

où il revoit Mm• Arnoux.

Son ami d'enfance.

Deslauriers.

venu le rejoin­ dre à Paris.

le pousse à fréquenter les Dambreuse.

riches ari stocrates .

Mais Frédéric.

ruiné.

doit retourner vivre chez sa mère.

à Nogent.

Au bout de deux ans.

il hérite d'un oncle et revien t à Pa ris .

Il.

Renouant avec les Arnoux.

Frédéric, par l'intermé­ d ia ire du marchand.

fait la connaissance d'une demi­ mondaine.

Re>sanette .

Toujours amoureux de Mm• Arnoux.

mais velléitaire.

il lait des avances à Rosa nette.

est d'abord supplanté par un autre.

envisage d'épouser la petite Roque (sa voisine.

lill e d'un homme d'affaires de M.

Dambreuse).

file le parfait amour-platonique -avec Mm• Arnoux ...

Au moment où celle-ci va céder.

le jour même du début de la révolution de 1848.

elle recule.

et Frédéric devient l'amant de Rosanette Ill.

On assiste avec Frédéric au sac des Tuileries.

à des réunions de :lubs révolutionnaires.

Le jeune homme vit avec Rosa nette.

dont il a un enfant.

mais il est aussi l'amant de Mm• Dambreuse.

qui.

devenue veuve.

lui propose de l' épo use r.

Il rompra avec l'une et l'autre.

blessé par leur attitude à l'ésard de Mm• Arnoux.

Après la description des événements de 1851.

où notre héros voit un de ses anciens amis en tuer froidement un autre.

les deux derniers chapi­ tres du livre sont consacrés à la dernière rencontre de Fré­ déric et de M"• Arnoux.

seize ans plus tard.

et à une conver­ sation de Fré.jéric avec Deslauriers.

où les deux amis font l'amer bilan de leurs vies manquées.

Au départ, pourtant, i 1 s'agit seulement de 1' histoire d'un ménage ii.

trois, histoire centrée sur une figure de femme, et pour laquelle Flaubert s'insr,ire de la passion qu'il avait conçue à quatorze ans pour Elisa Schlésinger.

Mais, à côté du personnage qui deviendra Mm• Arnoux, il va placer la.

future Rosanette.

Son sujet se décentre alors : entre « la bourgeoise et la lorette », c'est le jeune homme qui devient Je personl)age principal; on retombe sur le schéma de la première Education : Frédéric se voit doté d'un ami intime, très différent de lui, et ils feront ensemble leurs années d'apprentissage.

Une grande dame et une jeune fille candide compléteront la galerie des femmes, tandis qu'autour des deux amis va se consti­ tuer un groupt: de personnages représentant chacun une attitude politique assez typée.

C'est donc par un jeu de parallèles et de contrastes que le roman se construit, s'enrichit et devient ce que Flaubert définira comme « l'histoire morale des hommes de ma génération ».

De cette histoire le bilan est amer.

Flaubert stigmatise avec une impartialité féroce les révolutionnaires et les conservateurs; le seul «pur», Dussardier, est présenté comme un naïf.

L'éducation de Frédéric consiste à admettre dans la résignation (et non plus dans la révolte, comme Emma Bovary) l'écroulement inévitable de tous les rêves.

A l'échec d'une société correspond l'échec personnel des individus, de la même façon qu'aux espoirs politiques correspondait, au début du livre, le climat sentimental.

La fluidité, 1' apparente nonchalance, 1' absence de sty­ lisation du troisième roman de Flaubert ont déconcerté ses premiers lecteurs.

S'interrogeant sur son demi-échec, Flaubert lui-même conclut qu'il manque à son roman «la fausseté de la perspective ».

A la perfection un peu crispée de Madame Bovary on peut préférer pourtant ce que Théodore de Banville appelle, quant à lui, un roman « mystérieux comme la vie même, et se contentant, comme elle, de dénouements d'autant plus terribles qu'ils ne sont pas matériellement dramatiques».

BIBLIOGRAPHIE P.

Cortland, The Sentimental Advenfl1.re, La Haye, Mouton, 1967; J.

Bem, Clés pour« l'Éducation sentimentgle », Tubin gen, Gunter Narr, 1981; Histoire et langage dans« l'Education senti­ mentale», Société des Études romantiques, Paris, S.E.D.E.S.­ C.D.U., 1981.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles