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L'effet papillon de Xavier De BAYSER (fiche de lecture)

Publié le 15/08/2012

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Cette prise de conscience et notamment par la jeunesse occidentale pour ce nouveau type de société est pour le moins source d''espoir.  On y voit là un réveil du bon sens que l'on croyait mort.  L'auteur, par le choix de ces trois exemples, montre bien que ce ne sont là nullement des inventions nouvelles qui peuvent faire changer le monde, puisque certaines étaient déjà utilisées par nos ancêtres, tel le biochar ou la luzerne et ses propriétés foliaires et quelles ont été laissées pour contre au bénéfice du progrès. L'auteur met donc en avant l'obligation de repenser le monde, de repenser l'économie mondiale en une économie solidaire et non collée au CAC40.  Cependant, le bémol ou la faiblesse de cet ouvrage serait que les difficultés sociales de nos sociétés dites « développées « comme l'augmentation de la précarité, l'obésité, ne sont pas abordées, même si elles ne font pas autant de victimes que la malnutrition ou la famine. Ce sont des difficultés que l'on ne peut plus minimiser ou ignorer aujourd'hui. Aussi les solutions « 3 sachets « pourraient tout à fait s'adapter dans nos contrées et notamment en métropole. L'augmentation des rendements sur un minimum d''espace avec les « super potagers bio« permettrait par exemple de reboiser la place libérée, d'avoir une agriculture un peu moins sous perfusion, plus autonome, plus rentable en raccourcissant les réseaux de distribution, ce qui aurait pour effet de valoriser cette profession, de redorer son image et d''engendrer des vocations. 

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« n'importe quel type résidus agricoles non utilisés et non valorisables comme la paille de blé, de riz, les tiges de cotons, de maïs : chauffée à 500º elle produit dubiochar, la vapeur dégagée est réutilisée comme énergie pour réalimenter le four ou est transformée en électricité.Ce produit naturel a donc pour effet de fertiliser les sols, de réduire l'effet de serre (en enfermant le CO2 dans les sols) qui ce serait produit si les déchets étaient restésà l'abandon ou brûler à l'air libre.

Le biochar permet d''augmenter le rendements des cultures et donc de lutter contre la faim.

De plus, il agit contre la déforestation decertaines régions africaines où le bois servant à la cuisine est coupé sans respect des cycles de reproduction entrainant ainsi la désertification.

Les femmes doiventalors parcourir des kilomètres quotidiennement afin de trouver le bois nécessaire à la cuisson perdant un temps et une énergie considérable qui pourrait être consacrerà d''autres activités plus rentables.

Le remplacement de ce charbon de bois par du charbon vert, peut permettre d''envisager la reforestation, qui elle-même retientl'eau, protégeant aussi les cultures.

Ainsi le temps consacrer à la quête de bois est-il consacrer à la production des « super potagers » de l'exemple précédent.

C'estainsi que JTS et PRO NATURA travaillent aujourd'hui en collaboration, notamment à Haïti. Le PYRO6F a été développé au sein de l'ONG PRO-NATURA INTERNATIONAL, qui en a installé plusieurs unités en Afrique.

L'ONG n'ayant pas vocation àproduire des machines, il fallait trouver le maillon manquant.

Aucune banque ne voulant prendre le risque de financer, c'est un groupe de socio-entrepreneurs c'est àdire avec leur fonds propres qui depuis 2009, sous le nom de GREEN CHARCOAL INTERNATIONAL dont le siège est en France, produisent, poursuivent ledéveloppement et la commercialisation des 100 000 unités estimées... Le 3ème exemple :Il ne s'agit pas là de famine c'est à dire un déficit de nourriture mais de malnutrition, d'une mauvaise qualité de la nourriture et donc de carences en protéines , envitamine A, en fer, en iode.

Ces carences provoquent des affaiblissements immunitaires avec leurs conséquences, des cécités, affectant aussi les capacitésintellectuelles.

Ces besoins étant les plus importants les 6 premières années de l'enfant, s'ils ne sont pas pourvus, ils sont inaptes à quel qu'enseignement que ce soit lespromettant à la pauvreté, et celle-ci à la malnutrition de leurs descendants.Certaines actions sont déjà en place et les substituts distribués sont onéreux et à l'efficacité minime.Parallèlement, dans nos contrées, les fourrages donnés à nos animaux sont plus riches que les substituts distribués et notamment dans la luzerne.

C'est la plantefourragère la plus cultivée au monde et celle qui contient dans ses feuilles la plus grande quantité des 3 éléments nécessaires aux populations malnutries.Après des essais d'extraction foliaire de ces protéines, des résultats encourageant par l'ONG anglaise Find Your Feet, plus connue sous le nom de son projet « leaf forlife », des feuilles pour la vie, l'expérience artisanale fut interrompue en raison de son coût trop élevé et d'une production trop faible, 1 à 5 kg par jour.C'est en 1975 qu'il faudra attendre que le groupe France Luzerne mette au point une extraction concentrée foliaire de luzerne plus rentable.La France est aujourd'hui le seul pays au monde à maîtriser la technologie industrielle d'extrait foliaire le luzerne, EFL.Au Nicaragua une sœur belge avait adapté de façon artisanale ce procédé au graine de soja et les résultats sur les femmes et les enfants furent spectaculaires aussi lesEFL furent envoyés en complément sur une plus grande échelle et notamment dans les écoles pendant l'année scolaire, les résultats scolaires augmentèrent etl'absentéisme pour cause de maladies infantiles diminua.Sauver les enfants de malnutrition par une gélule d'EFL c'est leur offrir un cerveau sans lésions, la possibilité d''étudier et de devenir acteurs de leur vie et cela pourseulement 5€ par enfant et par an… Au travers de ces trois exemples, ces trois « sachets », Xavier De Bayser montre comment trois entreprises françaises ce sont données comme objectifs d''apporter dessolutions à la malnutrition, la famine et la déforestation dans le monde.

En optimisant l'exploitation des ressources des pays concernés on minimise l'aide des paysdéveloppés qui s'est avérée peu efficace.Un proverbe chinois dit que »si un homme a faim mieux vaut lui apprendre à pêcher plutôt que lui donner du poisson ».

C'est d''ailleurs ce que l'on fait avec nosenfants tous les jours et ce que Socrate faisait avec ses disciples en pratiquant la maïeutique.D''autres entreprises françaises mènent des actions similaires telle qu'Essilor en Inde ou Danone au Bangladesh en trouvant des solutions pour réduire les couts deproduction et ainsi mettre à portée de bourse leurs produits comme les yaourts et les lunettes ouvrant l'accès à la lecture et à l'école.Tout comme ces deux entreprises, inciter certains financiers, comme des fonds de pension, des assurances, à investir dans des entreprises de social business, dont lesengagements initiaux sont associables aux « trois piliers du développement durable, écologie, économie et sociétal » permettrait de sauver des milliers de gens maiségalement servirait leur image de marque souvent entacher par une image de profits et profiteurs.Ce serait un formidable effet de levier pour un « effet papillon humanitaire ». Cette prise de conscience et notamment par la jeunesse occidentale pour ce nouveau type de société est pour le moins source d''espoir.On y voit là un réveil du bon sens que l'on croyait mort.L'auteur, par le choix de ces trois exemples, montre bien que ce ne sont là nullement des inventions nouvelles qui peuvent faire changer le monde, puisque certainesétaient déjà utilisées par nos ancêtres, tel le biochar ou la luzerne et ses propriétés foliaires et quelles ont été laissées pour contre au bénéfice du progrès.

L'auteur metdonc en avant l'obligation de repenser le monde, de repenser l'économie mondiale en une économie solidaire et non collée au CAC40.Cependant, le bémol ou la faiblesse de cet ouvrage serait que les difficultés sociales de nos sociétés dites « développées » comme l'augmentation de la précarité,l'obésité, ne sont pas abordées, même si elles ne font pas autant de victimes que la malnutrition ou la famine.

Ce sont des difficultés que l'on ne peut plus minimiserou ignorer aujourd'hui.

Aussi les solutions « 3 sachets » pourraient tout à fait s'adapter dans nos contrées et notamment en métropole.

L'augmentation des rendementssur un minimum d''espace avec les « super potagers bio» permettrait par exemple de reboiser la place libérée, d'avoir une agriculture un peu moins sous perfusion,plus autonome, plus rentable en raccourcissant les réseaux de distribution, ce qui aurait pour effet de valoriser cette profession, de redorer son image et d''engendrerdes vocations.Attendu qu'à l'horizon des années 2050 et neuf milliards d''individus sur la planète, il est temps de préparer la terre à nourrir toutes ces bouches…Cet ouvrage est un formidable souffle d'espoir si tant est que le « bon sens » regagne ses lettres de noblesse.

Ce livre expose des solutions pouvant se décliner demultiples façons, à de multiples niveaux, dans de multiples endroits, c'est là encore un futur effet papillon… --------------------------------------------[ 1 ].

« capability»= « un ensemble de vecteurs de fonctionnement, reflétant la liberté dont dispose la personne pour mener un type de vie ou un autre » : A.

Sen,Inequality Reexamined , 1992, p.40 : “ a set of vectors of functionings, reflecting the person's freedom to lead a type of life or another ”. »

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