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Léon TOLSTOÏ : La Mort d'Ivan ILLITCH

Publié le 25/09/2012

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« Avec les deux géants du roman russe, Tolstoï et Dostoïevski, réapparaissent, dans un Occident appauvri, une dimension, un ton perdus depuis des siècles. Tolstoï demandait que l'on comparât ses oeuvres à celles d'Homère. (...) C' est Berdaïev qui remarque qu' "il serait impossi ble de définir deux types d' homme, l'un, inclinant vers l'esprit de Tolstoï, l'autre, vers celui de Dostoïevski". Le dernier écrit ses romans comme des tragédies, contracte le temps autour d'une crise, le premier, étalant son acti on, la tenant sous son regard souverain durant des décades, donne leurs dimensions hégéliennes à l'homme et à la vie et atteint, par des moyens inverses de ceux de Dostoïevski, la même pui ssance et la même profondeur. «

« Le grand écrivain russe a toujours été angoissé par la mort et , dès 1874, il subit une grave crise mo­ rale et philosophique qui influencera toute son œuvre à venir , et notamment La Mort d 'Ivan Illitch.

Le livre Un homme rédimé par l'approche de la mort 1 van Illitch , juge en province, est satisfait de sa vie : il occupe une bonne position , son mariage dure, malgré l'indifférence qui s'est peu à peu installée entre sa femme et lui , et il mène une existence bü'urgeoise bien réglée .

Après de nombreuses années passées en province, Illitch, à sa grande joie, est nommé à Saint­ Pétersbourg.

Alors qu'il décore lui-même sa maison, Illitch se blesse à la hanche.

Bientôt , la blessure s'aggrave et il doit s'aliter.

Il s'aperçoit alors que tout le monde se détourne de lui et il ne reçoit d'aide et de réconfort que de la part de Guérassime, un jeune paysan à son service .

Profondément angoissé par l'idée de la mort, Illitch est impressionné par la simplicité et la bonté de son jeune serviteur.

Peu à peu, il se rend compte de l'inutilité de l'existence qu'il a menée jusqu'alors et comprend que sa vie aurait dû être autre.

Au seuil de la mort , illuminé par l'amour , il prend en pitié sa famille et meurt, enfin apaisé .

La conversion spirituelle comme remède au désespoir L a Mort d'Ivan Illitch (1886) est une nouvelle courte mais extrêmement importante dans l'œuvre de Tolstoï .

Dans ce livre, l'auteur présente avec une minutie et une précision terrifiantes l'agonie et la mort de son personnage.

Mais le tableau pessimiste de la vie du juge est tempéré par sa conversion finale: s'étant rendu compte de la vanité de son existence, il se tourne vers l'amour, qui lui fait accepter sa fin, et prend tardivement conscience que seule la solidarité humaine peut donner un sens à la vie et à la mort.

Tolstoï critique la haute société de son époque qui, derrière une façade d'honorabilité, cache une vie spirituelle misérable et vide de sens.

Durant sa maladie et à l'approche de la mort, Ivan Illitch , devenu lucide, comprend combien les liens qui le rattachent à sa famille et à la société sont factices ; mais son calvaire n'aura pas été inutile, car il découvre enfin le véritable amour, qui lui permet d'accepter son sort sans peur et de mourir avec sérénité.. »

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