Les Aventures de Sherlock Holmes

« ~------- EXTRAITS Scène d'ouverture dans le salon de Baker Street (Les Cinq Pépins d'orange) A la fin du mois de septembre, les tempêtes d'équinoxe faisaient rage ; leur violence était exceptionnelle.

THE SIGN OF Toute la journée le vent avait hurlé et la pluie avait battu les fenêtres.

(.

.

.) Maussade , Sherlock Holmes était assis à côté du feu et mettait à jour ses notes tandis que je me délectais dans les belles histoires d'ave n­ tures en mer de Clark Russell( ...

).

POUR La Ligue des rouquins -« Quoi ! dis-je en le­ vant mes yeux vers mon compagnon.

La sonnet­ te ? Qui peut venir par cette soirée ? Un ami à vous, peut-être ? - En dehors de vous, je ~/ n'ai pas d'ami, répond­ it.

Et je n'encourage pas les curieux ! - Un client, alors ? -Sic' est un client, son affaire est grave.

Par un tel jour, et à une telle heure, seule une chose grave peut obliger un homme à sor­ tir de chez lui.

..

( ...

) » - ( ...

)Des pas résonnèrent dans le couloir et l'on frappa à la porte.

Il étendit son bras interminable pour détourner la lampe; il ne se souciait plus qu'elle sortît de l'ombre la chaise libre sur laquelle s'assiérait le nou- veau venu.

-« Entre z ! » L'enquête (L'Homme à la lèvre tordue) (Sherlock Holmes) gloussait littéralement en parlant.

Ses yeux étincelaient.

Il ne res­ semblait plus du tout au sombre penseur de la veille.

Je regardais l'heure.

Rien d'étonnant à ce que personne ne fût debout ; il étai t quatre heures vingt-cinq! Je finissait de m'habiller quand Holmes revint avec la nouvelle que le valet d'éc urie attelait le cheval.

- « Je vais mettre à l'épreuve l'une de mes petites théories, dit-il en laçant ses souliers.

Je crois, Watson , qu e vous ave z pour ami l'un des fous les plus authentiques d'Europe.

Mais je crois aussi que je détiens la clef de l 'énigme , à présent.

- Et où se trouvait-elle ? demandai-je en souriant.

- Dans la salle de bains, répondit-il.

Épilogue (Les Hêtres rouges) Ainsi fut résolu le mystère de la sinistre maison de­ vant laquelle se dres­ saient des hêtres rouges.

M.

Rucastle a survécu, mais plus qu'un débris , que les soins dévoués de sa femme entretiennent.

Ils vivent toujours avec leurs vieux domestiques: ceux-ci connaissent sans doute si bien le passé de Rucastle qu 'il a préféré ne pas s'en défaire.

M.

F owler et MUe Rucastle sont mariés ; une licence spéciale leur a été attribuée à Southampton dès le lende­ main de leur fuite, et il est maintenant fonctionnaire du gouvernement à l'île HIS LAST BOW Maurice .

Quant à Mlle Violette Hunter, mon Le Ruban moucheté ami Holmes (qui m'a déçu légèrement en cette occasion) cessa de lui témoigner le moindre intérêt dès qu'elle ne fut plus le pivot de l'un de ses problèmes: elle dirige maintenant une école privée à Walsall, etje crois qu'elle réussit très bien.

NOTES DE L'ÉDITEUR Si Sherlock Holmes a quelques prédécesseurs (le Dupin d'Edgar Poe, le policier Lecoq, le détective Tabaret dit Tirauclair d'Émile Gaboriau), il a fait surtout beaucoup d'émules: détectives distingués pratiquant l'enquête plus par amour de l'art que par nécessité et toujours entre gens de bonne compagnie.

C'est la tradition britannjque de la « murder party », où la prouesse intellectuelle de l'élucidation importe plus que le crime lui-même.

Héritière en droite Jjgne de cette tradition, l'on trouve bien sûr Agatha Christie et ses constructions sophjstiquées.

En France, le «fils naturel » de Sherlock Holmes n 'es t autre que Rouletabille , soucieux de prendre « la raison par son bon bout ».

grand ancêtre.

Il ont fini par provoquer le meurtre de son image , en suscitant par réaction vers 1925 la vocation de Dashiell Hammett et la naissance du roman noir américain.

Il est amusant de constater que le plus digne héritier de Sherlock Holmes et des ses méthodes( ...

) est Arsène Lupin, à l'opposé du droit chemin tracé par son prédécesseur anglais.

» Frédéric Lacass in, Mythologie du roman policier , Union Générale d'Éditions, 1974.

1 Harlin gue- Violle t 2.

3.

4.

5 M ary Evans Sherlock Holmes se voit affubler de « successe urs encombrants, par leurs excès raisonneurs, leur approche de la perfection.

Et ternes par l'absence des tics et défauts du DOYLE03. »