Les Faux-Monnayeurs de André Gide (analyse détaillée)

« RÉSUMÉ DE L'ACTION • [re partie : ayant découvert sa bâtardise, Bernard quitte sa famille (ch.

1).

Réfugié chez Olivier, il entend Laura pleurer : Vincent l'a abandonnée, enceinte de lui (ch.

3).

Passavant donne à Vincent de l'argent pour Laura (ch.

4), mais lady Griffith le pousse à rompre (ch.

7).

Dans le train, Édouard lit une lettre de Laura, son ex-amie, qui lui demande son aide, puis reprend son journal intime (ch.

8).

Olivier vient le chercher à la ga~e (ch.

9).

Bernard, ayant suivi son ami, ramasse le bulletin ?e consigne d'Edouard et lit son journal (ch.

10-11).

Il y apprend l'amour d'Edouard pour Olivier (ch.

12).

Chez Laura, il retouve Edouard : celui-ci se doute que Bernard détient ses papiers, mais il l'embauche comme secrétaire (ch.

14).

La Pérouse charge Édouard d'aller chercher en Suisse son petit-fils Boris, qu'il ne connaît pas (ch.

18).

• [[e partie : c'est l'~té à Saas-Fée.

Dans une lettre, Bernard raconte à Olivier son départ avec Edouard et Laura, leur rencontre avec Mme Sophroniska et Boris (ch.

1).

Bernard déclare son amour à Laura qui le repousse.

Édouard, inquiet à propos de Boris, décide de le mettre dans la pension Vedel-Azaïs (ch.

5); Bernard y entre comme surveillant pour le protéger (ch.

6-7).

• [[Je partie : fin septembre, Édouard amène Boris chez La Pérouse (ch.

1).

Plusieurs élèves de la pension ont été arrêtés (ch.

4) : ils écoulent la fausse monnaie de Strouvilhou (ch.

5).

Olivier va vivre chez Édouard (ch.

8).

Le lendemain, Édouard qui a découvert qu'Olivier, à présent heureux, a tenté de se suicider (ch.

9), va chercher ses affaires chez Passavant (ch.

11).

Les élèves martyrisent Boris (ch.

15) et le poussent au suicide (ch.

17-18).

À la fin du roman, chacun retourne dans son foyer (ch.

18).

Passages-dés : la libération de Bernard (I, 1), Il est temps de retrouver Bernard (I, 5), Et ...

le sujet de ce roman ? (II, 3), le suicide de Boris (III, 18), je suis bien curieux de connaître Caloub (III, 18).

THÈMES DOMINANTS • Le faux-monnayage est le thème titre de l'œuvre, c'est aussi son sujet réel.

Dans ce monde où tout le monde triche, la bande de Strouvilhou n'assure que la partie la plus voyante du faux-monnayage.

En fait, la fausse-mon­ naie représente les fausses valeurs que la société impose à l'individu au mépris de sa nature : le mariage, la famille, les groupes sociaux sont fon­ dés sur l'hypocrisie et le refus de la réalité.

Si Bernard semble le plus sin­ cère, il capitule en retournant chez lui.

Ce thème, qui assure la dynamique de l'œuvre, est relayé par les interrogations de l'auteur sur le roman tradi­ tionnel, véritable faux-monnayage de l'imagination dans sa forme.

• L'adolescence.

Dans un contexte d'après-guerre où l'on voue un culte à l'adolescence, les jeunes gens que Gide met en scène ne sont plus des rêvèurs mais des révoltés anticonformistes qui détournent les valeurs tra­ ,ditionnelles.

Ce thème a donc une fonction de critique sociale.. »