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Nourritures terrestres (les) d'André Gide (analyse détaillée)

Publié le 22/10/2018

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gide

Nourritures terrestres (les).

 

Ouvrage d'André Gide (1869-1951), publié à Paris au Mercure de France en

 

1897. Deux extraits avaient auparavant paru en revue : « le Récit de Ménal-que », en 1896, dans l'Ermitage, et « la Ronde de la Grenade », en 1896 également, dans le Centaure. Les Nouvelles Nourritures terrestres, parues chez Gallimard en 1935, furent, à partir de 1942, réunies aux Nourritures terrestres pour former un seul volume.

 

Gide conçut l'idée des Nourritures terrestres à la fin de l'année 1893 et en acheva la rédaction au début de 1897. Écrite au retour du premier séjour de l'auteur en Afrique du Nord (1893-1894), cette œuvre longuement mûrie

est celle d'un «convalescent [...] qui embrasse la vie comme quelque chose qu'il a failli perdre » (Préface de l'édition de 1927, datée de juillet 1926). L'ouvrage, qui a soulevé de multiples controverses depuis sa publication, ne connut d'abord qu'une faible audience : il faudra dix-huit ans pour que s'épuisent les 1 650 exemplaires de l'édition. Dans cette même Préface de 1927, Gide déplore que l'on ait coutume de le juger « d'après ce livre de jeunesse, comme si l'éthique des Nourritures avait été celle même de toute [sa] vie ».

 

Ni roman, ni essai, ni long poème en prose, cette œuvre inclassable est un peu tout cela à la fois. Dans les huit livres qui la composent le narrateur/auteur, se réclamant d’un maître appelé Ménalque, s'adresse à un disciple qui répond au nom biblique de Nathanaël et qui représente le lecteur virtuel du texte. Le propos de l’ouvrage est donné dès l’Avertissement qui précède le premier livre : « Que mon livre t’enseigne à t’intéresser plus à toi qu’à lui-même, - puis à tout le reste plus qu’à toi.» Puis, dans l’« Envoi » qui clôt le texte, l'auteur donne à son disciple ces ultimes conseils : « Nathanaël, à présent jette mon livre. Émancipe-t-ea Quitte-moi. [...] Ne t'attache en toi qu’à ce que tu sens qui n’est nulle part ailleurs qu'en toi-même, et crée de toi, impatiemment ou patiemment ah ! le plus irremplaçable des êtres. » Les Nourritures terrestres se présentent donc comme un livre d’éducation.

 

A la fois didactique et lyrique, ce « livre » quelque peu composite mêle les genres et varie les voix pour convaincre et émouvoir Nathanaël. On y trouve ainsi réunis des sortes de maximes, des versets, des poèmes ou «cantiques» (“Ronde pour adorer ce que j’ai brûlé”, livre I ; \"Ronde des belles preuves de l’existence de Dieu\", livre Il ; etc.), souvent chantés par des compagnons du narrateur (“Ronde de la grenade”, “Ballade des plus célèbres amants”, livre IV ; etc.). On y rencontre également des confidences, des pages consacrées à l’Afrique, à l'Italie ou à la Normandie, qui semblent extraites de . journaux de voyage, des méditations poétiques sur des thèmes divers (l’attente, les sources, les villes, etc) lancées par la formule récurrente « Nathanaël je te parlerai de [...] » et un long récit de la vie de Ménalque (livre IV).

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