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« Les Jardiniers de la Folie » écrit par Edouard ZARIFIAN (fiche de lecture)

Publié le 17/08/2012

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folie

Nous avons choisi cet extrait car il nous semble représentatif du message qu'Edouard ZARIFIAN veut faire passer.  La folie, définie dans le Larousse comme une affection mentale grave, comme caractère de ce qui échappe au contrôle de la raison, a toujours animé les fantasmes de l'homme. La crainte, la peur de la folie ont fait naître la curiosité.  L'homme a lui-même défini la folie sans la connaître, augmentant les préjugés des croyances populaires reprises par les médias.  Il semble donc que le fou gardera cette étiquette aussi longtemps que l'homme ignorera que le fou n'est pas une image, mais un homme, comme lui, ayant le même besoin de respect et d'écoute, ainsi qu'une identité qui lui est propre. Mais la curiosité, paradoxalement, s'arrête là où la peur de vivre à côté du fou se concrétise. Des fous oui, des histoires de fou aux allures de mythe beaucoup, mais pas de fou à portée du regard qui pourrait troubler l'ordre de la vie si tranquille que l'on s'est bâtie.  Pour Edouard ZARIFIAN, il revient donc à tous ceux qui côtoient les malades de casser cette étiquette et de rétablir la vérité.

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« Edouard ZARIFIAN, est décédé récemment en février 2007 à l'âge de 66 ans, il était psychiatre, universitaire et psychothérapeute français d'origine arménienne, chefdu service de psychiatrie du CHU de Caen. Cet homme n'a cessé d'évoluer durant son parcours en psychiatrie. D'abord, élève de Jean DELAY (psychiatre), il s'est orienté vers la psycho-pharmacologie et la neuropsychiatrie puis enfin vers la psychanalyse.

Mais ce qui fait decet homme polyvalent un homme original dans le domaine de la psychiatrie : c'est qu'il a été un des premiers à plaider pour une prise en charge biopsychosociale dupatient en maladie mentale, à prendre en compte la dimension humaine et psychologique du patient, développant ainsi une vision plus humaniste qu'auparavant. On lui doit de nombreux ouvrages en psychiatre et la rédaction de rapports sur la surconsommation française de psychotropes commandés par le Ministère de laSanté. ******* Rentrons maintenant dans le vif du sujet.

Il a été difficile pour nous de présenter un résumé tellement cet ouvrage est riche. Edouard ZARIFIAN tente de répondre aux questions que tout le monde se pose « Qu'est-ce que la folie ? », « Qui est fou ? », « Qui ne l'est pas ? », vous poussantainsi à vous interroger vous-même sur ce que vous pensez de la folie.Par exemple, avant de rentrer à l'IFPVPS, de côtoyer les psychotiques en stages, d'avoir des cours de psychiatrie, interrogez-vous sur ce que vous pensiez de la « folie» quand elle vous était inconnue… Allez-vous à Pierrefeu, aujourd'hui, avec la même vision qu'il y a deux ans ?Le but d'Edouard ZARIFIAN, qui s'adresse à tout public initié à la psychiatrie ou non, est de démystifier ce que la société met derrière le mot « folie » qui nuit aumalade atteint de troubles psychiatriques et le plonge un peu plus dans la souffrance et l'isolement. En dehors de la folie, l'auteur aborde les trois courants de pensée régissant la psychiatrie c'est-à-dire la neurobiologie, la psychanalyse et enfin la psychosociologie.

Iltente de les traiter objectivement dans leurs pouvoirs et leurs limites.

Alors ? La quelle est la meilleure ?D'après lui : aucune, et les trois à la fois.

Aucune n'est valable seule.Après tout, la neurobiologie n'a pas toujours fait avancer la science sur la présence d'un facteur cérébral expliquant la schizophrénie, mais elle semble utile dansl'étude des effets d'un neuroleptique sur certains neurotransmetteurs.Quant à la psychanalyse, la thérapie en tant que telle ne semble pas être efficace, elle est coûteuse et longue, alors que les fondements de celle-ci exposés par Freudservent encore et n'ont jamais été remis en question.La psychiatrie sociale, elle, inculpe la famille et l'environnement dans la psychose du patient.

C'est selon Edouard ZARIFIAN, trop dire, et pourtant le lien patient-famille semble parfois induire certains comportements. ******* Avec ce livre, Edouard ZARIFIAN est accusé de vouloir diviser encore plus le monde de la psychiatrie et de faire s'affronter une fois de plus ces trois courants depensée : il n'en est rien.Son constat reste objectif, vous en jugerez en lisant cet ouvrage, il invoque les qualités et les limites de chaque courant : comme nous vous l'avons fait souligner, il estsans parti pris.Ce que l'auteur défend ici : c'est que chacune utilisée individuellement n'est pas efficace alors que chacune trouve sa raison légitime dans l'autre. Il défend avant tout une vision plus humaniste de la prise en charge de la santé mentale qui passe avant tout par une connaissance du patient dans son individualitépropre et cela à travers l'écoute, une écoute attentive et active axée exclusivement sur le patient.. »

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