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LES TRAGIQUES D'Agrippa D'AUBIGNE

Publié le 22/02/2012

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aubigne
Ce poème de neuf mille vers, écrit "par humeur", se compose de sept parties qui vont tantôt des causes aux conséquences des guerres de religion, tantôt des malheurs terrestres aux vengeances éternelles. Misères, le premier livre, peint un monde à l'envers, celui des victimes de la guerre, de la France ravagée. La terre reproche à l'homme son ingratitude. Princes est un violent pamphlet contre les Valois qu'Agrippa d'Aubigné associe à la cour dégénérée des empereurs romains. Il dénonce leur corruption, celle des juges aussi, dans le livre suivant. La Chambre dorée, où l'on voit les vices prendre les traits de personnages allégoriques grotesques. Les Feux relatent l'époque des bûchers, Les Fers, les principales scènes d'atrocités des guerres de religion, en particulier la Saint-Barthélémy. Dans Vengeances, Dieu punit tous les persécuteurs de l'Église depuis Caïn. Jugement est l'aboutissement de cette longue diatribe : on y découvre une scène visionnaire de la résurrection des corps, qui se clôt par une extase, dénouement sublime : d'Aubigné se réfugie dans un silence mystique. Ce foisonnement de tableaux divers trouve son unité dans la vision : c'est elle qui, par la répétition d'images et la reprise d'allégories à l'allure baroque, suscite constamment l'horreur et la pitié. ?
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Homme de guerre ou homme de lettres, Agrippa d'Aubigné est tout entier dévoué à la cause de la Réforme.

En 1616, il publie « Les Tragiques », long poème épique de onze mille alexandrins.

Dans cette œuvre visionnaire, satire véhémente et de parti Frontispice des Tragiques d 'Agrippa d'Aubigné , publié en 1616 et conservé à Paris , à la Bibliothèque nationale.

pris, celui qu'on a surnommé l'« Hannibal du protestantisme » appelle la justice divine sur les catholiques et dénonce les horreurs des guerres de Religion.

T héodore Agrippa d'Aubi­ gné est né près de Pons, en Saintonge, le 8 février 1552 .

Par sa mère, morte à sa nais­ sance, il est issu de la petite noblesse ; son père, d' une fa­ mille de tanneurs-cordonniers, est devenu juge et lui a fait donner une éducation huma­ niste .

Enfant, il a lu le français, le latin, le grec et l'hébreu dès l'âge de six ans, s'est familia­ risé très vite avec la Bible, a fréquenté assidûment l'œuvre de Pétrarque , de Juvénal, de Sénèque, Les Métamorphoses d'Ovide ; plus tard, il a voué un culte à Ronsard.

Mais il a surtout été élevé dans les principes de la Réforme .

En mars 1560, à huit ans, il a été marqué par les pendus de la conjuration d'Amboise - que son père lui a fait jurer de ven­ ger .

Adulte, il va se consacrer à défendre la cause protestante .

Compagnon d'Henri IV Après la mort de son père, en 1563, Agrippa d'Aubigné , chas­ sé de la maison paternelle, poursuit des études chaoti­ ques entre Paris, Genève -où il a Théodore de Bèze pour maître -et Lyon .

A seize ans, il prend les armes et se distin­ gue sous le commandement du prince Louis de Condé .

C'est alors qu 'il devient un compa­ gnon fidèle et intransigeant d'Henri de Navarre , le futur Henri IV.

En 1572, ayant quitté Paris la veille, il échappe mira­ culeusement au massacre de la Saint-Barthélemy.

Blessé.. »

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