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Les Travaux et les Jours

Publié le 07/04/2013

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On sait que le célèbre mythe des races a été composé par Hésiode à l'intention de son frère Persès, un pauvre diable à qui le poète a voulu apprendre le respect de la justice. Hésiode écrivit Les Travaux et les Jours pendant une période de troubles, de crise agraire et politique : toutefois, il n'est pas un révolutionnaire, car il affirme sa confiance en la justice des rois.

« ~ ------ - EXTRAITS Dans le prélude des Trav aux et des Jours, on sent que l'inspiration poétique est à la source de l'ouvrage d'Hésiode «Si tu te sens du goût p o ur la navigation malgré tous ses dangers, voici quelq u es conseils .•• » Ô Muses de Piérie , qui savez l'art de dire et de rythmer les hymnes de louange , venez et chantez Zeus, célébrez votre père, qui rend tous les mortels , au gré de son vouloir , modestes ou puissants, connus ou inconnus.

Sans peine ilpeut donner la force et sans peine abattre les forts , abaisser les superbes et relever les humbles, sans peine il redresse /'âme tortueuse et flétrit le cœur orgueilleux.

Celui qui gronde , assis là-haut dans son palais, Zeus et le bruit de son tonnerre ! Entends, regarde, écoute-moi, "Je te conseille alors, po ur affronter le froid, de revêtir ton corps d'une longue que la justice, ô dieu, préside à tes arrêts . ..

tunique ...

» Le myt he des races s'ou vre sur la descript ion de la race d'or, la meilleure, symbole d'équilibre, de paix et de bonheur.

Les hommes y sont en harmonie av ec les dieu x Si tu le veux , je vais, en quelques mots, te dire encore une autre fable.

Et toi, sois attentif à mon récit.

Dans/' histoire des hommes périssables, la première créée fut une race d'or , œuvre des immortels, habitant de !'Olympe.

C 'était le temps du règne de Cronos , et les hommes vivaient comme des dieux, le cœur libre d'inquiétude , à /'abri de la peine et des misères et sans être accablés par la triste vieillesse, mais toujours vigoureux de bras et de jarrets, ils prenaient leur plaisir dans les festins, comme affranchis de tous les maux, et, mourant, ils semblaient succomber au sommeil .

Pour Hésiode, le pilier de la société humaine reste le respect de la justice : grâce à lui, les hommes viv ent en harmonie avec leurs dieu x, donc avec l'Uni vers entier Mais ceux qui rendent la justice avec droiture aux étrangers comme aux gens du pays , qui ne transgressent pas les lois de /'équité, ceux-là voient prospérer leurs peuples au sein de villes florissantes.

Et la paix se répand sur leur pays , la paix nourricière de jeunes hommes, et le dieu tout-puissant, Zeus au vaste regard, ne leur assigne point de guerre douloureuse.

La faim ni le malheur n'accompagnent jamais ceux qui pratiquent la justice honnêtement, mais on les voit, dans les festins, jouir du fruit de leurs travaux.( ..

.) Nul besoin pour eux de partir en mer : le sol fécond leur offre ses récoltes ...

NOTES DE L'ÉDITEUR « Tout en cultivant ses champs, Hésiode faisait métier d'aède.

Il nous apprend lui­ même avec orgueil qu'il traversa un jour là en effet que s'était éveillée sa vocation poétique, alors qu'il gardait ses troupeaux sur la pente de la montagne.( ...

) Malheureusement, il ne nous a rien dit qui nous permette de deviner l'époque exacte où il a vécu.

La seule chose que l'on puisse affirmer, c'est qu'il est antérieur au dernier tiers du vue siècle.

» Paul Mazon, Hésiode, Introduction, Les Belles-Lettres, 1928.

moderne nous appellerions le problème des "revendications sociales".( ...

) Hésiode est le témoin d'une grande inquiétude( ...

) il n'est pas un réformateur social ; en aucune façon il n 'est un révolutionnaire.

( ...

) le bras de mer qui sépare l 'Eubée du continent, pour se rendre à Chalois( ...

) qu'il concourut là avec d'autres poètes, y obtint la victoire et en rapporta pour prix un trépied qu'il consacra aux " muses héliconiennes " , dans la sainte vallée où est leur sanctuaire, au pied de !'Hélicon.

C'est «Une lecture d'Hésiode, si naïve soit-elle, invite à poser ce que dans un langage trop 1 Roger· Viollct 2, 3.

4, 5 gravures de Pau l-Émile Colin, éd.

Émile Pe lletan, Paris, 1912 / B.N.

Pour Hésiode, les garants de l'ordre, ce sont toujours les rois.

» Marcel Détienne, Crise agraire et attitude religieuse chez Hésiode, in « Latomus »,Revue d'études latines, Bruxelles, 1963.

IŒSIO D E02. »

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