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Histoire de La Bulgarie: De l'Antiquité à nos jours (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 01/05/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

De 1830 à 1870, les insurrections bulgares se multiplient, surtout sous forme de luttes agraires, comme en 1841, mais échouent faute d'une organisation et d'une discipline rigoureuses. Elles confèrent néanmoins aux Bulgares une grande expérience du combat. La guerre de Crimée (18531856) suscite d'immenses espoirs, mais les puissances occidentales ignorent la Bulgarie et son désir de liberté. La seule avancée notable est la libération de l'Église orthodoxe bulgare de la tutelle du patriarche grec de Constantinople.

 

Les années décisives_

 

 partir des années 1870, les révolutionnaires se dotent d'une organisation plus solide et placent à leur tête des chefs charismatiques comme C. Rakovski, Vasil Levski, le publiciste Karavelov ou encore le poète Hristo Botev. L'embrasement général a lieu le 20 avril 1876 dans la région de Plovdiv, mais il se solde par un échec et une répression sanglante (près de 15000 Bulgares massacrés) menée par les bachi-bouzouks. L’Europe occidentale s'émeut enfin. Victor Hugo s'écrie : «On assassine un peuple!» Cladstone publie un pamphlet intitulé Les Horreurs bulgares et la Question d'Orient. Le sultan refusant de procéder à la moindre réforme, la Russie d’Alexandre II déclare la guerre à la Turquie, qu'elle défait rapidement, et dicte en mars 1878 la paix de San Stefano, qui accouche d’un État bulgare autonome rassemblant Bulgarie du Nord et du Sud ainsi que la Macédoine.

histoire

« LES PREMIERES TENTATIVES De 1830 à 1870, les insurrections bulgares se multiplient , surto ut sous forme de luttes agraires , comme en 1841 , mais échouent faute d'une organisation et d'une discipline rigoureuses.

Elles confèrent néanmoins aux Bulgares une grande expérience du combat.

La guerre de Crimée (1853- 1856 ) suscite d'immen ses espoirs, mais les puissances occidentales ignorent la Bulgarie et son désir de liberté.

La seule avancée notable est la libération de l'Église orthodoxe bulgare de la tutelle du patriarche grec de Constantinople .

LES ANNÉES DÉCISIVES À partir des années 1870 , les révolutionnaires se dotent d'une organisation plus solide et placent à leur tète des chefs charismatiques comme G.

Rako vski, Vasil Levski , le publiciste Karavelov ou encore le poète Hristo Botev.

L:embrasement général a lieu le 20 avril 1876 dans la régio n de Plovdiv, mais il se solde par un échec et une répression sangla nte (près de 15000 Bulgares massacrés) men ée par les bachi-bouzouks.

L:Europe occidentale s'émeut enfin.

Vidor Hugo s'écrie:« On assassine un peuple! » Gladstone publie un pamphlet intitulé Les Horreurs bulgares et la Question d 'Orient.

Le sultan refusant de procéder à la moindre réforme , la Russie d'Alexandre Il déclare la guerre à la Turquie, qu'elle défait rapidement , et dide en mar s 1878la paix de San Stefano, qui accouche d'un État bulgare autonome rassem blant Bulgarie du Nord et du Sud ainsi que la Macédoine.

ENTRE LES MAINS DES GRANDES PUISSANCES L:Angleterre et l'Autriche-Hongrie conduisent cependant le tsar à accepter immédiatement un traité révisé.

Signé à Berlin (été 1878) sous la houlette de Bismarck, il scelle le démembrement de la Bulgarie.

Aux Turcs la Macédoine, la Bulgarie du Nord (soumise à un tribut) et l'autorité politique et militaire sur la principauté autonome de Roumélie­ Orientale .

À l'Autriche la Bosnie­ Herzégovine , province yougoslave, et à l'Angleterre l'ile grecque de Chypre .

Bien que le peuple bulgare aspire à la mise en place d'un régime républicain, le tsar de Russie fait d'abord élaborer pour le pays un «règleme nt organique», par le biais d'une assemblée de notables réunis à Tarnovo .

La moitié des représentants répartis en deux Chambres seront élus par l e peuple , l'autre moitié, choisis par le prince, en l'occurrence Alexandre de par les puissances signataires à Berlin , et notamment la Russ ie.

L'INDÉPENDANCE EFFECTIVE Alexandre prétend pourtant régner en monarque absolu, et il annexe en 1885 la Roumélie-Orientale , avant d'être renver sé par un coup d 'État militaire du parti russop hile (1886).

Le règne de l'Autrich ien Ferd inand de Saxe­ Cobourg-Gotha, proclamé prince de Bulgarie le 7 juillet 1887, débute par le régime de terreur de Stambolov {1887 -1894 ), mais favori se par ses relation s avec les milieux d 'affaires internationaux un certain essor industriel.

L'hostimé du pouvoir à l'égard de la Russie discrédite bientôt le régime aux yeux des intellectuels et de la grande bourgeoisie, le parti des narodniatzi .

Profitant de l'annexion de la Bosnie­ Herz égov ine par l'Autrich e-Hon grie, Ftrdinond se fait sacrer tsar des Bulgares le 22 septembre 1908 à Tarnovo : la Bulgarie recouvre par la même occasion son indép endance plein e et entière avec l'abolition de la vassalité à la Turquie (paiemen t du tribut) .

D'UNE GUERRE À L'AUTRE LA POUDRIÈRE BALKANIQUE Un parti ouvrier de type marxiste voit le jour à la fin du XIX' siècle, animé par Dimitar Blagoev, ainsi qu'un puissant parti paysan, l'Union populaire agrarienne : la Bulgarie reste en effet essentiellement agricole, malgré l a crois sance du secteur indu striel.

Le plus vaste et le plus peuplé des États balkaniques s'allie en 1912 à la Serbie , à la Grèce et au Monténégro au sein d'une Allionce btllkllnique qui entre en guerre contre l'Empire ottoman en octobre 1912 .

L:heure de la victoire venue , la Bulgarie triomphante d e Ferdinand , arrivée à quelque 30 km de Constant inople après les victoires de Kirk-Kilisse, de Lüle-Bour gas et d 'Andrinople , se retourn e contre ses anciens alliés, sous la pression de l 'Allema gne, mais doit signe r à Buca rest (aoû t 1913) un armistice défavorable à ses ambitions sur la Macédoine .

LE MAUVAIS CHOIX DE 1915 SURMONTÉ PAR L'HABILETÉ MONARCHIQUE Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, le roi entraîne son pays, au mépris de l'amitié traditionnell e russe­ bulgare , dans le camp des empires centraux , qui lui promettent la Macédoine serbe.

Ferd inand déclare la g uerre aux Alliés le 5 octobre 1915 , et surtout à la Serbie .

La Grande Guerre est un désastre pour la Bulgarie, qui est contrainte par le traité de Neuilly ( 1919) de céder à la Roumanie la Dobroudja méridional e (territoi re au nord-e st du pays) et qui perd son accès à la mer Égée.

Ferdinand abdique en faveur de son fils Boris {1894 -1943 ), qui réussit le 9 juin 1923 un coup d 'État provoquant la chute de Stambolijski, leader agrarien de gauche hostile à l'entrée en guerre de 1915 et arrivé au pouvoir après la défaite.

Le mécontentement de la classe ouvrière et des petits paysans, dirigés par Georgi Dimitrov (1882 -1949) et Vasil Kolarov (1877 -1950 ), est encore augmenté des conséque nces de la cris e économ ique internat ionale de 1929 - 1932 .

En 1934 , un nouveau coup de force , celui du groupe conservateur i à peu sous l'influence des puis sances de l'Axe.

VASSALE DU REICH Entre 1936 et 1939, les exportations bulgares vers l'Allemagne de Hitler augmentent de 20% , tandi s que 70% des importations proviennent du Reich.

Les réaction s dans les milieux ouvriers sont nombreuse s : elles se tradui sent notamm ent par des grèves massives chez les ouvriers du tabac et du textile.

Aux élections municipa les et législative s d e 1937 et 1938 se constitue un front antifasciste permettant de rétablir le parti ouvrier de Dimitrov , qui fusionn e avec le Parti commun iste.

Dès septembre 1940 , la Bulgarie obtient, grâce à l'appui allemand, la restitution par la Roumanie de la Dobroudja méridionale .

Le gouve rne m e nt prend en mar s 1941 le parti de l'Allemag ne nazie et permet à la Wehrmacht de stationner en Bulgarie pour mieux envahir la Grèce et la Yougos lavie; en échange, il occupe la Macédoine e t la Thrace .

Quoique la Bulgarie soit en guerre contre les Allié s anglo-saxons, les troupes bulgares ne particip ent pas pour autant à la guerre entre l'Allema gne et l 'URSS, et le Parti communiste organise activement la résistance de 1941 à 1944 .

En mars 1943, la Bulgarie accepte de déporter 11 363 juif s de Thrace et de Macédoine, qui sont emmenés à Treblinka .

Boris est pourt ant obligé par la pression des manife stations populaire s de retirer le d écret d 'expulsion, ce qui permet de sauver les quelque 50 000 juifs de Bulgarie .

La monarchie bulgare se désagrège à la mort subite de Boris Ill en août 1943 , remplacé par Siméon (né le 1 6 juin 1937 ), encore mineur.

LA DÉMOCRATIE POPULAIRE UNE VASSALITÉ CHASSE 1.' AUTRE L:Un ion soviétiq ue refuse toute proposit ion de contacts et déclare la guerre à la Bulgarie e n septe mbr e 1944.

L:Armée rouge occupe le pays et contra int la Bulgarie à se joindre aux hosti l~és contre l 'Allemagne, libérant des régions de Yougoslavie, de Hongrie et d 'Autriche .

Aprés une période d'épuration sanglante de l'ancien personnel dirigeant- 16000 fusillés sans procè s-, l'URSS préside à l'organisation d'élections législatives truquées et à la tenue d'un r éférendum (8 septembre 1946 ) qui déchoit la monarchie.

La République populaire est proclamée le 15 septembre 1946, et Vasil Kolarov est nommé président provi soire.

L:ancien secrétai r e général -..:--- du Komintern Ceorgi Dimitrov , en 1933 de Reichsta g, accède au poste de Premier ministre , à l'issue des légis latives du 25 octobre 1946 , et entame de grandes purges sur le modèle stalinien qui font plus de 17 000 vidimes et émeuvent l'opinion mondiale .

Les nationalisations se multipli en~ tout comme les traités d'amitié avec les nouvelle s démocratie s populaires voisines.

Au traité de Paris (février 1947 ), la Bulgarie est sommée de rest~u er les terr~oires qu'elle a occupés pendant la guerre, mais elle conserve la Dobroudja méridionale.

UN SATELLITE SOVIÉTIQUE L a Bulgarie de Dimitrov se montre très favorable à la guérilla hellénique , dans l'espoir de former une fédération balkanique incluant la Macédoine unifiée et indépendante.

La réaction de Staline contre de telles tendances nationales ne se fait pas attendre : peu après la liquidation de la résistance grecqu e, Dimitr ov, obligé de démissionner en avril 1949 , est remplacé par Kolarov.

Trancha Kostov , vice-président du Conseil de Dimitrov , est accusé de titisme puis pendu (réhabilité en 1956) .

En déce mbr e 1953 , le gouvernement interdit aux Bulgare s toute sortie du territoire.

Valko Tcherven kov (190G- 1980 ), Premier ministre en janvier 1950 , survit aux premiers changements qui suivent la mort de Staline et réussit à n 'abandonner en 1954 que le secrétar iat du Parti communi ste bulgare (PCB ), le l aissant à l 'un de ses disciples , Todor Jivkov (1911-1998 ) .

Principal artisan d e la déstalinisation , celui-ci prend la tète du gouvernement en 1962.

Malgré le contexte du processu s d'autonomie des régime s démocratiques d 'Europe orie ntale, la Bulgarie reste, avec la République démocratique allemande, le pays le plus étroitemen t aligné sur Moscou .

Le troisième plan quinquennal {1958 -1962 ) est d 'ailleurs conçu pour synchroniser les productions bulgare et soviétique; les troupe s bulgare s prennent part à l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 , et l 'URSS envisage même en janvier 1979 d'intégrer la Bulgarie comme seizième république fédérale .

L:industriolisotion fait des progrès considérables, et un grand effort est également réali sé dans le domaine de l'instruction publique , avec u n taux d'alphabétisation qui passe de 75,8% en 1946 à 91,4% en 1968.

LES ANNÉES JIVKOV En 1971 , une nouvelle Constitution est adoptée , et Jivkov est nommé chef de l'État; il abandonne la présidence du Conseil à Stanko Todo rov mais conserve la direction du parti.

Des dissidents sont assassinés à Londres en septemb re 1978 , avec des parap luies empoisonnés : on parle bientôt du «parapluie bulgare » comme symbole des méthodes expéditives des régimes communistes.

Aprés quelques frictions avec la minorit é turque qui émaillent le début des années 1980 , la Bulgarie entame un assouplissement progre ssif du régime communiste.

L a liberté de voyager est rétab lie en mai 1987 , les petites sociétés privées sont tolérées Ganvier 1989 ).

Novembr e 1989 marque la fin de Jivkov et de son système .

Il est condamné entre autres pour corruption, détournement de fonds et abus de p ouvoir, mais il sort de prison (en lai~ résidence survei llée) dés 1995, avant d'être acquitté en 1996.

Il meurt l e s août 1998.

LA RÉPUBLIQUE DE BULGARIE L a nouvelle Constitution adoptée en juillet 1991 prévoit l'élection d'un président de la Répub lique pour cinq ans au suffrage univer sel direct et d'une Assemblée nationale de 240 membres élus pour quatre ans.

L:éledion à la présidence de Petar Stojanov en 1997 se déroule dans un contexte de retour en grâce des monarchist es, avec les visites de la l'issue des de 2001 , accepte le poste de P remie r ministre .

L:éledion de Georgi Parvanov en novembre 2001 marque un renforcement du pouvoir préside ntiel.

La Bulgarie engage des négocia tions en 2000 pour une éventuelle adhésion à l'Union europée nne, adhésion sans doute attendue à l'horizon 2007.

Les divergenc es de vues apparues lors de la crise irakienne, avec l'engagement total de la Bulgarie en faveu r de la coal~ion angle-américaine, sont venus ternir les succès bulgares en matière d 'intégration euro-atlantique.

L:opini o n publiq ue, majoritairement hostile à la guerre, se préoccupe pourtant davantage de la crise sociale qui ébranle le pays (16,5 % de chômeurs en février 2003), due notamment à la chute de 44% des investissements étrangers en 2002.

Sofia est en outre le théâtre de plus en plus d'affrontements violents entre groupes économiques illicites , avec notamment l'assassinat le 7 mars 2003 de l 'homme d'affaires Ilia Pavlov .. »

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