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LETTRE SUR LA TOLÉRANCE, 1689. John Locke - résumé de l'oeuvre

Publié le 27/09/2018

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LETTRE SUR LA TOLÉRANCE, 1689.

John Locke, 1632-1704.

 

Dans cet ouvrage, comme en tous les autres, Locke annonce et prépare le grand mouvement des Lumières, qui culminera avec Voltaire. Locke distingue d’abord les trois ordres de la force, de la raison et de la foi. Puis, il affirme que tout homme appartient à deux sociétés: la civile et la religieuse. Le problème de l’intolérance vient de la confusion de ces deux domaines ; leur confusion est dommageable aussi bien à la santé du corps social qu’à la quête du salut individuel. Il appartient à la puissance politique de les empêcher d’interférer, sans se préoccuper du salut des âmes ni de la foi, sur lesquels le gouvernement n’a aucun droit. Le pouvoir de l’État ne saurait en effet s’étendre au-delà des intérêts temporels de

 

la société; c’est là un principe cardinal de la philosophie libérale, dont Locke peut être tenu pour le fondateur.

 

Quant aux Églises (dont on ne peut parler qu’au pluriel, et entre lesquelles il y a lieu de ne faire aucune différence), elles sont des institutions privées, qui ne lèsent nullement la collectivité. L'État ne peut intervenir dans leur fonctionnement ou réglementer les cultes que si ces derniers se révèlent attentatoires au droit des personnes ou à la bonne marche de la société (pratiques barbares, sacrifices humains, par exemple).

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« XVIIe SIÈCLE JOHN OCKE Lettre sur la tolérance Lorsque Locke rédige la Lettre, il se trouve en exil, car ses positions politiques étaient suspectes aux Stuarts.

Il a trouvé refuge auprès d'une communauté religieuse en Hollande.

Cette Lettre en latin est d'abord publiée de manière anonyme à Amsterdam, alors que Locke a pu retourner en Angleterre.

Elle est aussitôt traduite en français et en anglais.

Une Lettre qui fait date Q uand Locke fait publier, en 1689, la Lettre sur la tolérance, les rapports entre l'Église et l'État ainsi que l'influence des opinions religieuses dans la vie publique sont au cœur des événements politiques, en Angleterre comme ailleurs en Europe.

Les guerres et les persécutions suscitées par la Réforme ont incité philosophes et théologiens à s'interroger sur la délicate relation entre les pouvoirs spirituel et temporel.

Il s'agit notamment de savoir, face aux tourmentes sociales que soulève l'intolérance, si l'État a un droit de juridiction sur la croyance religieuse.

Locke n'est pas le premier à traiter de la tolérance, mais la sobriété et la clarté de l'argumentation font de sa Lettre la source lumineuse d'une réflexion continue sur la tolérance au cours des siècles suivants.

La tolérance vient de l'Évangile même D ' abord, Locke rappelle que la charité s'étend à l'humanité entière et doit inciter à la tolé­ rance; elle est donc un aspect essentiel de l'Évan­ gile lui-même.

Une séparation nette des rôles respectifs de l'État et de l'Église constitue en- suite l'argument essentiel de la Lettre sur la tolérance: c'est le remède contre l'intolérance religieuse.

Locke considère que la nécessité pour les hommes de vivre en société constitue l'État, chargé d'assurer le bien public.

Quant à l'Église, elle est une « société libre et volon­ taire».

L'appartenance à une communauté re­ ligieuse et la foi ne sont donc pas des obligations, elles dépendent d'un libre accord de l'individu.

De ce fait, .

les juridictions res­ pectives de l'État et de l'Église recouvrent des domaines bien différents.

Le pouvoir public se limite à la réalisation et au maintien du bien public.

L'État se doit d'assurer la liberté de chacun et la sécurité des biens, mais il n'a aucun droit d'influer sur la foi, ·qui est du do­ maine de la conscience individuelle.

Chacun doit être libre de juger et de choisir le salut de son âme.

Ainsi la vérité ne peut-elle s'imposer par la force.

Au contraire, la force engendre la résistance et la persécution suscite des troubles.

Lettre sur la tolérance, frontispice d'une édition anglaise de 1800 Dans la Lettre sur la tolérance, le philosophe anglais John Locke, s'élevant contré toute forme d'intolérance religieuse, plaide pour une rigoureuse · séparation entre l'Église et l'État.

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A.

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By JOH.~ LOCKE, Efq.

Printed by J· Caowou.; Warwiclc.·Squue, roll.: • .XOJlll$01'11 IN ST.

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