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Livre IV : «La religion est glorifiée » - Les Châtiments de Hugo.

Publié le 23/10/2013

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PIÈCE XIII, « ON LOGE À LA NUIT «, Dans ce poème, le Louvre apparaît métamorphosé en une « auberge« où l'empereur passera la nuit «jusqu'à demain matin « ; c'est dire en même temps que cet empire ne peut être qu'éphémère à l'échelle de !'Histoire et qu'il altère la solennité du pouvoir en son contraire: ...

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« 1 -LE RENVERSEMENT DES VALEURS Dans la pièce XI, on voit comment le poète oppose un autrefois où les rois «étaient grands», profondément mêlés à l'histoire de la nation(« Ils avaient der­ rière eux des siècles éblouis») et un aujourd'hui où l'on voit commettre les pires crimes par Louis-Napoléon qui n'est rien d'autre qu' «un prince de la pègre».

Tout ce qui faisait les qualités de la nation (!'honneur, le droit, la probité) se trouve ren­ versé; l'honneur n'est plus du côté de la justice mais là où se trouvent les prison­ niers(« Mes fils, soyez contents; l'honneur est où vous êtes», XII), ce que dé­ nonce aussi la pièce III intitulée « Les commissions mixtes », lesquelles ne font que bannir le droit : « Cette justice-là sort de ces juges-là/Comme des tombeaux la vipère », comparaison mortifère qui ferme tout horizon possible.

Tout marque ainsi que ce nouveau règne, dans la vision qu'en propose le poète, se désolidarise et de la nation et de !'Histoire: le mot« Sacre» n'est qu'« un reste du mot Mas­ sacre».

Il -LA SATIRE DE L'ÉGLISE Comme l'indique le titre du Livre IV, l'accent est mis en particulier sur le statut de la religion; mais pour l'essentiel le poète se place dans une perspective sati­ rique : les pièces IV et V visent le même parti catholique, son journal et son rédac­ teur en chef Louis Veuillot(« Ce drôle était voleur avant d'être ministre»).

Là en­ core nombre de valeurs sont renversées et ces dévots sont armés de la « griffe » de Satan.

Outre l'habituelle satire contre ce parti (hypocrites qui déclament un « rôle », V), Hugo les accuse surtout d'utiliser la langue et le verbe à des fins d'obscurcissement, au service de la tyrannie: «Vous insultez l'esprit, )'écrivain dans ses veilles/et le penseur rêvant sur les libres sommets » (IV).

Ce parti catho­ lique n'a d'ailleurs rien à voir avec la justice divine qui condamne Louis Napoléon (« Sacer esto »), maudit comme Caïn.

C'est même ce parti dévot qui s'arrange pour « faire retomber la pierre » du tombeau sur le front de Jésus (IV).

:-Ill -LE NÉANT DES ÊTRES L'unité profonde du livre IV, au centre des Châtiments, réside de façon signifi­ cative dans la dénonciation de l'inconsistance des êtres qui touchent de près ou de loin à ce coup d'État.

Louis Napoléon, qui l'a décidé, est« sacer »,il ne relève plus de la justice de ce monde mais directement de Dieu; c'est un mort-vivant : «Il marche, il va, suivi par l'œil fixe des morts»; silence et haine l'accompagnent, pas d'hommes mais« des spectres toujours».

Ces complices n'ont même plus de nom ( « Quelqu'un », V; « Un autre », VII).

Enfin, la pièce IX est une présentation générale de ces êtres du néant.

L'obscurité (IX), la boue (VI, VII), l'égout, l'ano­ nymat, la négation des qualités(« sans cœur, sans style, sans esprit», VII) sont les motifs les plus récurrents pour peindre ces êtres, dont le souci dès lors est de se travestir, de se dissimuler sous les apparences.

D'où l'importance de la théma­ tique carnavalesque: parodie(« Vous parodiez les martyrs», IV), mascarade (les grands hommes sont des« nains», XIII), farce(« Ta vie est une farce», V).. »

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