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L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique, Walter Benjamin

Publié le 27/04/2011

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    I / Analyse de l'auteur : Walter Benjamin  Né en 1892 de parents juifs-allemands, Walter Benjamin fut l'un de ces penseurs « mal entendu « du 20ème siècle. Philosophe, traducteur ou bien encore essayiste, ce dernier était un homme doté de beaucoup d'humanité et pour lequel la notion de liberté était primordiale. Vivant dans une époque de chaos dans laquelle l'Europe est impliqué dans les deux conflits les plus meurtriers de l'histoire, ses idées vont avoir du mal à trouver au préalable un auditoire concevable. Inspiré des théories marxiennes, et passionné par le domaine de l'art sans sa globalité, Benjamin introduira son concept de l'aura lié à l'art en 1931 puis en 1936 dans son ouvrage de référence, à savoir L'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique. Pour lui, la reproductibilité n'est pas admise quand on vit un moment particulier, un instant unique dans une partie de notre vie. Le fait de reproduire une œuvre lui fait perdre son aura, car le produit nouveau sera indépendant de l'œuvre originelle par le fait que la copie sera placée dans de nouveaux contextes. Ce philosophe est cependant un homme malheureux en quête d'un bonheur qui lui échappe et qu'il manifestera par plusieurs tentatives de suicides infructueuses. C'est en 1940, alors que le IIIe Reich ouvre l'ère de la tyrannie et la dictature en Allemagne avec à sa tête Hitler, que ce « romantique moderne « usé par la vie est arrêté par la gestapo contre son gré. Il se donnera la mort quelques jours après préférant mourir que de livrer son corps à des sujets aussi abjects que les dirigeants nazis de l'époque. Penseur moderne qui n'a pas su faire entendre « sa voix «, il faudra attendre des années avant que l'on reconnaisse le génie dont t'il faisait preuve et la modernité avec laquelle il concevait l'œuvre d'art. 

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« d'aura était méconnue au préalable car c'est en quelque sorte le phénomène de reproduction qui en à fait mesurertout les tenants et les aboutissants, lesquels à l'époque n'étaient en aucun cas perceptibles.

La reproductibilité del'œuvre et donc une étape obligatoire à l'histoire de l'art, qui ouvre une nouvelle ère ou l'homme n'avait pasconscience encore du monde incroyable auquel il pouvait appartenir.

Fort de cette découverte, Benjamin montreque la perte de l'aura est nécessaire à l'œuvre d'art car elle nous montre son incontestable existence.

Peu de tempsaprès, on aperçoit que pour l'auteur, les spectateurs de films ou de peinture ne restent plus passifs devant de tellesœuvres d'art, mais qui participent au fonctionnement de ces dernières en s'identifiant en tant que masses.

De partleur poids grandissant, les masses de population servent à rendre une liberté jamais acquise de l'œuvre d'art quiauparavant était sous l'emprise d'une entité religieuse, royale ou liée au culte.

Ce bouleversement lié à lareproductivité de l'art est bénéfique car chassant son appropriation fasciste, et dans le même temps, permet destopper toute aliénation possible de la population.

Très vite alors, les œuvres d'art acquièrent une autonomie jusqu'àlors jamais atteinte dans une société ou règne la tyrannie politique.

Néanmoins, cette libéralisation de l'art à conduità une marchandisation des œuvres car ces dernières ce sont vues appropriées par la massification croissante despectateur et ne résulte plus qu'objets de fétichisation.

Au demeurant, cette évolution de » l'histoire lié à l'art , à sareproductibilité et à ses conséquences est donc un tournant majeur du monde contemporain qui verra naitre au furet à mesure des années des nouvelles formes d'art se substituant les unes aux autres, et prisées par les plus aiséesdes individus. III / Analyse détaillée_________________________________________________Avant-propos__________________________________________________________________L'auteur, dans ce que l'on pourrait également nommé « préface », nous montre d'emblée l'influence qu'il tire de lapensée marxiste et de sa réflexion sur le déroulement du système capitaliste et son évolution dans le domaine del'art.

Partant de la découverte fondamentale de Marx sur la rapidité avec laquelle les changements sociaux s'opèrentet bouleversent les évolutions culturelles, Walter Benjamin remet ainsi en cause les principes fondamentaux del'esthétisme au sens classique à savoir la notion de génie par exemple.

Dans son avant-propos, il souhaite nousdévoiler que l'application irraisonnée et même incontrôlé de telles œuvres nous mène à une interprétation fascistedes œuvres d'art modernes.

Il envisage ainsi de substituer ces dernières par de nouveaux concepts d'œuvresmodernes, prenant en compte les innovations technologiques de son époque à savoir l'ère de l'imagecinématographique et plus généralement du cinéma afin de contrer l'appropriation de la théorie des arts dans un butintrinsèquement fasciste.__________________________________________________________________Chapitre 1 :L'ère nouvelle de la reproduction technique__________________________________________________________________Dans ce premier chapitre, l'auteur retrace en quelque sorte toutes les techniques de reproductibilité ayant vues lejour au cours de l'histoire en remontant à l'Antiquité jusqu'à nos jours.

Pour lui une œuvre d'art doit forcément êtrereproduite par définition soit dans un but marchand, soit tout simplement de volonté de concevoir une réplique d'uneœuvre afin de s'améliorer dans son domaine de prédilection.

La première révolution en matière de technique dereproduction fut la gravure sur bois permettant de dupliquer de manière assez précise n'importe quel dessin suivitpeu de temps après, à l'époque du Moyen Age de la gravure sur cuivre ayant pour conséquence l'avènement de lalithographie.

Cette dernière ne se contente plus seulement de dupliquer des œuvres en masse mais les reproduitssous des formes différentes, promulguant ainsi les illustrations comme accompagnatrices de notre vie quotidienne.Suivra plusieurs décennies après, la naissance de l'imprimerie, véritable révolution de l'époque permettant lareproduction de l'écrit sur des supports aussi divers que variés.

Benjamin dans son écrit veut nous montrer que lasociété est bouleversée par la rapidité avec laquelle les changements sociaux s'opèrent, comme le montre la phrase« mais à peine quelques dizaines années s'étaient t'elle écoulées depuis la découverte de la lithographie que laphotographie, à son tour, allait la supplanter dans ce rôle.

».

L'art photographique est une telle révolution dans lareproduction d'images que ce dernier est comparé à la cadence de la parole, tellement le rythme reproductif de cedernier est intense.

L'apogée de ce phénomène peut être daté du début du 20ème siècle car étant capable, commel'explique l'auteur, de « s'appliquer à tout les œuvres d'art du passé et d'en modifier de façon très profonde, lesmodes d'actions, mais de conquérir elle-même une place parmi les procédés artistiques.

».

L'objet d'étude principalde son essai va ainsi être l'art cinématographique agissant sur les formes d'arts traditionnelles.__________________________________________________________________Chapitre 2 :La reproduction entraîne la perte de l'aura__________________________________________________________________L'œuvre d'art possède ce que l'on nomme une authenticité (« hic et nunc ») qui lui est propre et une unicitéexistentielle fondamentale.

Cette notion abstraire au premier abord de « hic et nunc » n'est pas identifiable dans lareproduction réalisée de telle ou telle œuvre car lui échappant.

S'élabore à partir de cela une distinction entre lareproduction manuelle et la reproduction technique.

La deuxième contrairement à la première occupe un statut plusindépendant vis-à-vis de l'œuvre original car modifiant son aspect et faisant ressortir des détails précédemmentinvisibles à l'œil nu.

De plus, cette reproduction technique d'une œuvre est facilement transportable d'un lieu àl'autre (exemple de la photographie de monument historiques), facilitant son rapport avec le récepteur.

Il estimpossible de déterminer le vécu d'une œuvre originale tant cette dernière à été déplacée de musée en musée, demains en mains par exemple, et c'est pour cela qu'il faut remonter alors à la source de sa création pour saisir sonauthenticité, ce qu'elle est capable de nous transmettre de part son origine.

A travers l'histoire de la reproduction. »

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