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LOGIQUE, ou Morphologie du savoir, Bernard Bosanquet - résumé de l'oeuvre

Publié le 27/09/2018

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Ce traité de logique se situe dans le cadre du néo-hégélianisme anglais, dit «monisme absolutiste», ou «idéalisme absolu».

La vérité, étant le Tout, s’exprime dans l’acte du jugement par lequel une conscience individuelle prétend poser sa pensée comme valable pour le monde entier. Un mot ne vaut que par sa «signification» ; un seul mot tend donc à recomposer tout le réel dans une structure cohérente. La réalité sensible n’est donc rien d’autre, pour l’homme, que l’ensemble des qualifications que l’esprit, progressivement, lui a attribuées à travers ses

 

jugements, au cours de ses expériences. La vérité est la totalité cohérente de l’expérience, et la logique — norme des jugements vrais — est la vie même de la pensée dans sa construction du réel au moyen des jugements. Ainsi construit, le «monde réel» est l’œuvre de la conscience individuelle, conçue par l’auteur comme un acte de jugement unique, constant et inclusif. Le véritable sujet des jugements que nous portons est ce «monde réel», le monde même auquel nous avons affaire dans la perception sensible. La pensée part du concret sensible et, par la réflexion abstraite, aboutit à un système organisé d’expériences, un concret systématisé.

 

Bosanquet vise exactement la notion hégélienne d’Universel concret, mais il conçoit celle-ci comme une structure purement logique, celle que la pensée s’efforce sans cesse de construire. Il pose ainsi les bases logiques d’un monisme métaphysique — illustré par Francis H. Bradley —, dit «absolutiste» parce qu’il entend parvenir jusqu’à l’objet ultime de la spéculation phi-

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