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Lorrains (cycle des) (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

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Hervis, envoyé à titre expérimental aux deux foires de Provins et de Lagny, ne manifeste aucune disposition pour le commerce paternel ; il dépense en folles libéralités tout l'argent qui lui avait été confié et revient même de Lagny avec Béatrice, une esclave qu’il a achetée pour l'épouser. Situation imprévue qui engendre une série d’aventures entrelacées : banni, le jeune couple se réfugie aux frontières de la famille et de la ville, au foyer d'une fille illégitime de Thierry, où naissent Garin, Bégon et une fille. Après avoir ruiné ses hôtes, Hervis se fait marchand par nécessité et par amour ; sur les indications de sa femme, dont il ignore toujours l’identité, il part pour Tyr chargé de vendre très cher une étoffe où Béatrice a brodé sa propre histoire : fille du roi de Tyr, soeur du roi Floire de Hongrie, elle avait été enlevée alors qu'elle était promise au roi d'Espagne. Objet d’un difficile marchandage, la vente de la broderie aux propres parents de Béatrice résout les difficultés financières et familiales d’Hervis, mais en crée d'autres. L'acceptation de Béatrice par la famille ducale de Lorraine, son mariage célébré solennellement, réintègrent Hervis dans ses fonctions et lui permettent de mener à bien diverses luttes concomitantes ; les enlèvements successifs de Béatrice par Floire, son père, puis par Hervis, et le siège de Metz qui s'ensuit interfèrent avec les prétentions sur le Brabant d'Anséis de Cologne. Vaincu. Anséis aide Hervis à défendre Metz, où les jeunes Garin et Bégon font leurs premières armes ; la paix générale consacre la valeur d'Hervis dont sont annoncées les futures prouesses contre les ennemis extérieurs au royaume ; ce par quoi commence le récit de Garin, parfois enchaîné en continuité avec celui-ci.

 Lorrains (cycle des). Ensemble regroupant quatre chansons de geste anonymes, composées aux xiie et xiiie siècles. Elles relatent la guerre féodale qui, au temps de Charles Martel et de Pépin, a opposé jusqu'à sa ruine le lignage des ducs de Lorraine à celui des « Bordelais ». Hervis de Metz, Garin le Loherain (« le Lorrain »), Gerbert de Metz et Anséis de Metz / Yon ou la Vengeance Fromondin (deux versions différentes de la même chanson) ne se trouvent toutes réunies - et donc instituées en cycle - que dans un seul manuscrit en vers ; Auberi le Bourgoing (« le Bourguignon »), qui relève de la même geste, n'a jamais fait partie d'un manuscrit « cyclique ». Au cœur de cet ensemble, deux chansons, Garin le Loherain et Gerbert de Metz, posent l'origine et les caractéristiques de cette lutte entre deux maisons rivales, vite étendue, au-delà de la vie des premiers protagonistes à deux clans politico-familiaux : née au temps de l'adolescence de Garin, la guerre est poursuivie par le fils de celui-ci, Gerbert ; composée plus tard, l'histoire de Hervis, père de Garin, fournit une introduction à une histoire qui s'achève avec la même guerre menée par Anséis (dit aussi Yon), petit-fils de Garin.

 

Inaugurant le cycle, Hervis de Metz est un récit d'« enfances », celle du futur duc de Metz, Hervis, puis celles de Garin et Begon ses fils, les trois héros de Garin le Loherain. En marge des rivalités féodales qui sont au cœur des autres chansons, Hervis de Metz accorde une large place aux valeurs bourgeoises, qu'à plusieurs titres elle vise à intégrer dans l'univers de la chevalerie : originellement en conflit avec l'ordre chevaleresque, l'activité mercantile en devient le salut.

« Hervi s.

envoyé à titre expérimental aux deux foires de Prov ins et de Lagny, ne man ifeste aucune disposit i on pour le commerce paterne l ; i l dépense en folles libéralités tout l 'argen t qui lui avait été confié et revient même de Lagny avec · Béatrice, une esclave qu'il a achetée pou r l'épou­ ser.

Situation imprévue qui engendre une série d'aventures entrelacées : ban ni, le jeune coup le se réfugie aux frontières de la famille et de la ville, au foyer d'une fi lle illégitime de Thierry.

où naissen t Garin, Bégon et une fille.

Après avoir ruiné ses hôtes, Hervis se fait marchand par nécessité et par amour; sur les indications de sa femme, dont il ignore t oujours l'identité.

il part pour Tyr chargé de vendre t r.ès cher une étoff~ où Béatrice a brodé sa propre hi sto ire : fille d u roi de Tyr, sœur d u roi Flo ire de Hongrie, elle avait été enlevée alors qu'elle éta it promise au roi d 'Espagne.

Obje t .d'un d ifficile marchandage, la vente de la broderie aux propres pare nts de Béatrice résout les difficultés financières et fam i­ liales d'Hervis, ma is en crée d'autres.

L'accepta­ tion de Béatrice par la fam ille ducale d e Lorraine.

son mariage célébré solenne llement réintègrent Hervis dans ses foncti ons et lu i perme ttent de mener à bien diverses luttes concomitantes : les enlèvements success ifs de Béatrice par Flo î re, son père, puis par Hervis, et le siège de Metz qui s 'ensuit interfèrent avec les prétentions sur le Brabant d'Anséis de Cologne.

Vai ncu.

Anséis aide Hervis à dé fe n dre Metz.

où le s j eunes Garin et Bégon font leurs prem ières arm e s ; la paix géné­ ral e consacre la valeur d'Hervis dont sont annon­ cées les futures prouesses contre les ennemis exté rieurs au royaume ; ce par quo i commence le récit de Garin, parfo is enchaîné en continuité avec cel u i-ci.

Noyau du cycle, les chansons de Garin le Loherain et de Gerbert de Metz sont à la fois les plus anciennes et les plus célèbres (c'est-à-dire les plus sou­ vent copiées), les seules aussi à être toujours associées dans les manuscrits ; elles semblent bien relever de ·deux compositions différentes, mais les déli­ mitations restent problématiques.

Garin le Loherain (fin d u Xli" siècle; 14 700 décasyl labes en la isses asso nancées).

À la mort de Charles Martel, Hervis de Metz assure le cou ­ ronnement de l'hérit ier l égit ime Pép in, malgré l'op position de p lusieurs barons dont Hardré et ses fils.

Assiégé lui -même dans .

Metz par les Turcs, Hervis meurt au combat; ses jeunes fils Garin et Bégon sont envoyés à la cour royale où ils gagnent l'affect io n privilégiée du roi Pépin, qui, un jour, au cours d'une chasse.

donne à Bégon la Gascogne à tenir en fief avec son frère, malgré les prétentions l égitimes au même fief du jeune Fromont fils de Hardré et compagnon de jeux de Garin et Bégon.

La multiplication des faveurs royales à l'endroit des jeunes Lorrains attise le dépit et la jalousie de Fromont ; . lors d'une dis­ pute en pleine cour.

Hardré est tué et les deux groupes fam iliaux.

progress ivement renforcés par une politique d'alliances matrimoniales bien çho i ­ s ies.

se constituent en clans.

Les Bordelais sont aussi implantéS dans le Nord.

un parent des Lor­ rains (Auberi le Bourgoing) tient la Bourgogne et fina leme nt c 'est le royau .me entier, au reste tou j ours menacé par des incurs ions de Hongrois et de Sarras ins, qui se trouve agité dans cette l utte intestine interminable.

sans cesse renouve­ lée quand une pai x pourrait s'établir.

faite d'affro ntements divers.

disputes de préséances.

citations e n justice, combats singuliers, embusca­ des.

autant qu' i mmenses opérat ions militaires do nt le théâtre couvre l'ensemble des terres res­ pect i ves des deux clans , aussi imbriquées que les relations vassaliques, Bégon a été tué en temps de paix pendan t qu' il chassait sur l es terres d'un Bordelais, Garin est assassiné dans une chapelle après avoir fait une nouvelle paix avec Fromont Chaque meurtre appelle vengeance : l'affrontement de la deuxième généra­ tion, celle des fils de Garin (Gerbert) et Bégon (Hernaut et Gérin) contre Fro­ mont et son fils Fromondin -souvent confondus sous le même nom- n'est que la même guerre, toujours poursui­ vie ; identité consacrée dans une conti­ nuité matérielle entre les deux récits de Garin et de Gerbert.

Gerbert de Metz (début du xur> siècle.

15 000 décasyllabes en laisses assonancées).

L'acharne ­ ment à venger leurs pères unit les tro i s cousins Geroert fil s de Garin, Hernaut et Gérin, fils de Bégon, ainsi qu'un quatrième, Mauvoisin, par sa mère autre petit-fils d'Hervis.

Dans la guerre devenue héréditaire, un noweau degré est fran ­ chi -marqué par une forte articulation narrative qui doit correspondre au véritable début de la. »

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