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MACBETH (analyse du personnage)

Publié le 06/10/2018

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On trouvera des éléments sur la vie et l'œuvre de Shakespeare dans le chapitre consacré à Roméo et Juliette.

 

Macbeth est l'une des œuvres les plus fortes de Shakespeare. Bien que le texte dont nous disposons semble avoir subi des distorsions et des additions, la pièce est remarquable par sa construction, par l'espèce d'emballement meurtrier dans lequel Macbeth se trouve pris et qui le mène, par une logique fatale, à des meurtres de plus en plus nombreux et ignobles.

 

C'est une pièce sur l'ambition, sur la soif de pouvoir et sur la vanité de ce pouvoir. Une fois sur le trône, Macbeth doit constamment craindre pour sa vie et chercher des moyens de se garder de ses ennemis, en frappant le premier. De ce point de vue, Shakespeare se montre partisan de l’ordre « naturel >> des choses : Macbeth a déréglé cet ordre en usurpant le trône et, de ce moment, le Mal a pris le dessus. D’où un inévitable enchaînement de crimes, qui ne pourra prendre fin qu’avec la mort de l’usurpateur et le rétablissement sur le trône du fils de Duncan. C’est pourquoi Macbeth, incarnant le Mal et le dérèglement, est placé sous le patronage des créatures de la nuit : les trois sorcières et le cortège de démons et de fantômes qui les accompagne.

 

Mais plus qu’une pièce sur l'ambition, Macbeth est une pièce sur la fatalité. Car elle met en scène un subtil jeu de causes et d'effets. Ainsi, dès la première prédiction, on peut dire que les sorcières révèlent à Macbeth l’ambition qu'il porte en lui et qu'il n’ose pas regarder en face; mais peut-être aussi cette prédiction, qui est à la fois tentation et promesse de succès, va-t-elle faire un meurtrier d’un honnête officier jusqu'alors fidèle à son roi et heureux de son sort. 

« Macbeth • 255 Sitôt l'apparition dissipée, les envoyés du roi arrivent à la rencontre des deux hommes et annoncent à Ma cbeth qu'en récompense de sa bravoure , le roi Duncan le fait seigneur de Cawdor.

Alors que Duncan et sa suite sont les hôtes de son château d' Inverness, Macbeth médite l'assassinat du roi.

Son épouse , ambitieuse et cruelle , l'exhorte à commettre ce crime devant lequel il rec ule.

Il s'y résout finalement, tuant le vieil homme et faisant accuser deux de ses servite urs, qu'il tue également après avoir monté une mise en scène.

Les fils du roi, Malcolm et Donalba in, s'enf uient.

Cette fuite les fait soupçonner d'avoir organisé le meurtr e de leur père et Macbeth est couronné roi d'Ecosse par l'ensemble des nobles .

Mais l'inquiétude et le remords le rong ent.

En particulier, il n'oublie pas la prédiction faite à Banquo suivant laquelle ses fils seraient rois.

Voyant un rival dans son ancien compa­ gnon , il décide de le faire assassiner ainsi que son fils, Fléance.

Celui-ci parviendra pourtant à échapper au piège, et re joindra les fils de Duncan en exil.

Le soir, pendant un festin à la cour royale, le spectre de Banquo apparaît à Mac­ beth qui, seul à le voir, l'apostrophe et le supplie sous les yeux des convives qui croient leur roi pris de folie.

Macbeth retourne alors sur la lande, solliciter des trois sorcières de nouvelles prédictions.

Elles lui conseillent de se méfier de Macduff, seigneur de Fife , et lui livrent deux pro­ phéties : aucun être né d'une femme ne pourra quoi que ce soit contre lui; il n'aura rien à craindre tant que la forêt de Birnam ne se sera pas avancée jusqu'à la forteresse de Dunsinane.

Macduff, qui a refusé allégeance à Macb eth, s'enfuit rejoindre les fils de Duncan.

Macbeth fait alors assassiner sa femme et ses jeunes enfants.

Pendant ce temps, au château royal de Dunsinane, lady Macb eth, obsédée par le remords, perd la raison et tente, pendant des crises de somnambu­ lisme, de laver sur sa main une tache de sang imaginaire.

Elle finira par se suicider.

Malcolm et Macduff, aidés par le roi d'Ang leterre , ont réuni une armée qui marche contre Macbeth et vient attaquer Dunsinane.

Pour masquer l'avance des soldats, Malcolm ordonne que chacun d'eux coupe quelques branches aux arbres de la forêt de Birnam, toute proche, et s'en serve. »

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