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Madame Bovary (résumé & analyse) de Flaubert

Publié le 06/12/2018

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Madame Bovary

 

Effrayés par le lyrisme de la première Tentation de saint Antoine, Louis Bouilhet et Maxime Du Camp auraient trouvé pour Flaubert un sujet prosaïque, un vulgaire fait divers : l’histoire d’une certaine Delphine Delamare. Baudelaire félicitera plus tard le romancier d’avoir écrit un chef-d’œuvre sur « la donnée la plus usée, la plus prostituée, l’orgue de Barbarie le plus éreinté ».

 

Synopsis. — I. S’ennuyant à la ferme paternelle, Emma Rouault épouse Charles Bovary, officier de santé à Tostes, brave homme, aimant sa femme, mais incapable de la comprendre et de la satisfaire. Un bal au château de La Vau-byessard va préciser des aspirations et des regrets, jusque-là assez vagues, en donnant à la jeune femme le goût du luxe et le désir d'amours romanesques.

 

II. Pour « changer d’air » sa femme qui se laisse dépérir, Charles va s'établir à Yonville, où l'on fait connaissance de Léon, clerc de notaire avec qui Emma ne tarde pas à filer un amour platonique, et de M. Homais, le pharmacien, libre penseur et propagateur d'idées reçues. Après le départ de Léon, « las d'aimer sans résultat», c'est l'entrée en scène de Rodolphe, gentilhomme-fermier dont Emma devient la maîtresse au cours d'une promenade dans les bois, après l'épisode célèbre des Comices agricoles. Maîtresse qui ne tarde pas à devenir encombrante, et Rodolphe rompt. Emma tombe malade. Pour la distraire, son mari l'emmène au spectacle à Rouen; elle y revoit Léon.

 

III. Immédiatement séduite (c'est la scène du fiacre qui scandalisa), Emma se rend de plus en plus souvent à Rouen. D'autre part, son besoin de luxe ne fait que croître, et ses dépenses — pour le règlement desquelles elle s'endette auprès de l'usurier Lheureux — deviennent exorbitantes. Menacée de saisie, abandonnée de tous, sauf d'un mari qui ne sait rien, elle se suicide à l'arsenic. Charles ne lui survivra guère.

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« architecturale aussi : dans le chapitre des Comices agri­ coles, il fait se répondre en contrepoint les cris des ani­ maux, les discours officiels et la conversation des futurs amants, et à chacun de ces éléments correspond un niveau spatial -la prairie, l'estrade, la fenêtre du pre­ mier étage de la mairie.

Le dialogue est traité de façon à mettre en relief quel­ ques moments privilégiés en leur réservant l'emploi du style direct; ailleurs, la « réplique » est courte et rare, se détachant sur un fond d'indirect et d'indirect libre.

La description des personnages est morcelée.

Le traitement de la temporalité parvient à donner l'impression de l'im­ mobilité des choses, par l'utilisation notamment de l'im­ parfait itératif; que ce soit la stagnation de l'ennui ou l'extase d'un moment privilégié, le temps se gonfle, se dilate, devient sensible.

Quant au style, extrêmement travaillé, il est riche en métaphores, en effets rythmiques, plus rhétorique et plus tendu qu'il ne le sera dans la suite.

BIBLIOGRAPHIE L.

Bopp, Commentaire sur «Madame BovaJ)' », Neuchâtel­ Paris, la Baconnière, 1951; Jules de Gaultier, le Bovarysme, Paris, Mercure de France, 1902; Cl.

Gothot-Mersch, la Genèse de « Madame Bovary », Genève-Paris, Slatkine Reprints, 1980.

On lira aussi, de Mario Vargas Llosa, l'Orgie perpétuelle, Galli­ mard, 1978 (le romancier péruvie n parle de sa. »

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