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Malebranche, Traité de l'amour de Dieu (résumé et analyse)

Publié le 22/02/2016

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malebranche

Malebranche, dans le Traité de l'amour de Dieu, prend part à la polémique autour du quiétisme. La querelle du quiétisme a éclaté dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Ses principaux propagateurs étaient Fénelon et Mme de Guyon. Bossuet se prononça contre eux, et le Pape Innocent XII condamna 23 propositions tirées des écrits de Fénelon. L'autorité de Malebranche fut invoquée par le Père Lamy, lequel défendait le quiétisme. Le Traité de l'amour de Dieu est une

réponse à Lamy. Malebranche accorde aux quiétistes que la pensée de l'homme ne doit pas se centrer sur elle-même. Cependant, il n'accepte pas leur conception de l’amour désintéressé. 

malebranche

« L'amour de Dieu n'est pas désinMressé ·~[·]~· L'amour de Dieu est le plus grand plaisir que l'âme puisse connaître.

Il est donc nécessairement intéressé.

Mais, contrairement à d'autres plaisirs, celui qui a Dieu pour origine ne peut qu'être bon.

Nous aimons ce qui nous plaît N ous aimons Dieu parce que nous trouvons du plaisir dans cet amour.

Ce plaisir rend-il notre sentiment impur? Non, car il y a, pour Male br a n ch e, -Lew amour est pur et leur amour est int*esM. • Nicolas Malebranche , 7l'alté de l'amour de Dieu deux types de plaisir.

La différence entre le plai­ sir mauvais et celui qui provient de Dieu réside en cela que dans le second nou s sav on s clairement ce qu e nou s aim on s, alors que dans le plaisir des sens, nous m éconnai ssons l'o rigine de notre plaisir.

Le motif ne doit pas être confondu avec la fin D ans l'amour que nous portons à Dieu, il faut distinguer le motif de la fin.

Le motif est le plaisir.

Nous trouvons immédiatement le plaisir dans la fin que nous poursuivons et qui n'est autre que Dieu lui­ même.

L' amour co n ­ damnable est celui qui c o nf ond le mo tif e t la fin.

Dans ce second cas, l'amour de Dieu devient un calcul qui a le plai ­ sir pour fin suprême.

Seul Dieu est source d'un plaisir entier N e dit-on pas que l'amitié doit être désin té ressée? L'amitié serait-elle plus pure qu e l 'amo ur de Dieu? L'amitié , se l on Male­ bran ch e, est en fait tou ­ jours intéressée.

On aime son ami parce qu e ses qualités nous plaisent.

Mais l'amiti é est impui s s a nte à fair e n o tre bonh eur pui s­ qu ' elle e st liée à l 'homm e.

C'est donc Dieu qu'il faut aimer.

Dans l'amour de Di eu , le plai s ir est le motif qui nou s anim e.

La fin est Di eu lui-m êm e.

Celui qui ne rec herch e Dieu que pour son plaisir , ind épendamment de toute autre fin, est condamnabl e.. »

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