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MARCHAND DE VENISE (Le) de William Shakespeare. Résumé

Publié le 04/09/2015

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MARCHAND DE VENISE (Le)

 

[The Merchant of Venice]. Comédie en cinq actes, en vers et en prose, de William Shakespeare (1564-1616), écrite selon certains en 1594, à cause d’une allusion à l’exécution, le 17 juin 1594, du juif Rodrigue Lopez accusé d’avoir tenté d’empoisonner la reine Élisabeth (acte III, sc. 1, v. 134 et ss.) ; selon les autres, et pour des raisons purement littéraires, elle daterait de l’automne 1596. Les deux dates sont conciliables, si l’on admet une révision de l’œuvre par Shakespeare. Elle fut éditée dans l’in-quarto de 1600 et dans l’in-folio de 1623. Les deux éléments principaux de l’intrigue : le prêt consenti par un juif à un chrétien contre une livre de chair humaine et la devinette dont dépend le mariage dé l’héritière, sont deux thèmes déjà anciens et rebattus. Le premier fut trouvé par Shakespeare dans le Grand pécheur de ser Giovanni Fioren-tino, écrit vers 1378 et publié en 1558 (il en existe une autre version dans Le palais des Plaisirs [Palace of Pleasure] de William Painter publié en 1566) ; il est enfin question de l’enlèvement de la fille de l’usurier dans Zelauto (1580), récit d’Anthony Munday (1553-1603). Le second argument a son origine dans la version que nous donne Richard Robinson des Gesta Romanorum (apparemment éditée en 1577). Les deux thèmes se trouvent réunis dans un drame antérieur, Le Juif [The Jew, 1578] dont nous savons seulement qu’il avait pour sujet « l’avidité de ceux qui optent pour les biens de ce monde et l’âme sanguinaire des usuriers «. Probablement, Shakespeare reprit ce drame et en conserva quelque partie. Bassanio, noble, Vénitien, a gaspillé toute sa fortune ; il demande à son ami, le riche marchand Antonio, trois mille duoats afin de pouvoir mener à bien la cour qu’il fait à Portia, une riche héritière habitant Belmonte. Antonio, dont toute la fortune est engagée dans des spéculations outre-mei, se propose d’emprunter cet argent à Shylock, usurier juif avec lequel il a déjà eu cependant des démêlés. Shylock consent à lui avancer la somme contre un engagement comportant, si la somme n’est pas payée au jour dit, l’autorisation de prélever une livre de chair sur la personne d’Antonio. Par une disposition du testament paternel, Portia devra épouser le prétendant qui aura ouvert, de trois coffrets, l’un d’or, l’autre d’argent, le troisième de plomb, celui qui contient son portrait. Les prétendants les plus illustrent affluent de toutes parts ; le prince du Maroc et le prince d’Aragon échouent, car ils choisissent respectivement récrin d’or et celui d’argent, tandis que Bassanio, plein d’astuce, ouvre l’écrin de plomb. Il épousera donc Portia. Son ami, Gratiano, épouse la suivante de Portia, Nerissa. Entre-temps, nous apprenons que les vaisseaux d’Antonio ont fait naufrage, que sa dette à Shylock n’a pu être réglée et que celui-ci réclame sa livre de chair. La question est soumise au jugement du doge. Portia se déguise en avocat et Nérissa en scribe ; à l’insu de leurs époux, elles se rendent au tribunal pour y défendre Antonio. Après avoir vainement tenté d’obtenir sa grâce auprès du juif, en lui offrant le triple de la somme qui lui est due, Portia finit par admettre que sa cause est vala ble ; toutefois elle le prévient que, s’il verse une seule goutte de sang, il lui en coûtera la vie, ca? son contrat ne lui donne droit qu’à la livre de chair, sans plus. 

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