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MERLIN - Cycle breton - résumé, analyse

Publié le 06/09/2015

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MERLIN. Différentes œuvres appartenant au Cycle breton sont consacrées à l’enchanteur Merlin, et content des épisodes relatifs à sa vie et à ses prophéties. Il arrive que l’on confonde ce personnage avec Myrddin, vieux barde gallois dont il nous reste quelques compositions. Au pays de Galles, il y eut en fait une littérature nationale, écrite par les bardes, classe érudite de la société primitive d’alors ; ces bardes laissèrent un grand nombre de chants lyriques contenant des prophéties qui ne laissent pas d’être fort obscures. La légende fait remonter l’époque de leur composition au VIe siècle ; mais en réalité ils datent des xie et xiie siècles, époque qui est celle des manuscrits originaux. Huit sont attribués à Myrddin, et c’est dans un Dialogue entre Myrddin et Taliessin qu’il est question pour la première fois de Merlin, comme d’un personnage légendaire ; notons que ce dialogue se rapporte à une bataille engagée au vie siècle, ce qui permet de penser que ce chant est antérieur aux autres. Les prophéties de Merlin [Prophetiae Merlini] de Geoffrey of Monmouth, incorporées depuis à l'Histoire des rois de Bretagne parurent en 1134 ; on y raconte comment naquit, en Bretagne, au temps du roi Vortigern, un enfant nommé Merlin, fils d’une princesse et d’un mystérieux jeune homme dont les allures fantastiques donnaient à croire qu’il était un démon incube ; comment ce jeune Merlin fit des prophéties sur l’histoire des Bretons ; et comment plus tard il les assista, dans leur lutte contre les Saxons envahisseurs, contre les deux rois Auré-lianus Ambrosius et Uter Pandragon, ce dernier étaijt le père du célèbre roi Arthur. Le succès qu’obtinrent les Prophéties incita Geoffrey of Monmouth à écrire une Vie de Merlin [Vita Merlini] dans laquelle cependant l’enchanteur se présente sous des traits un peu différents : Merlin, roi de Démétie, profondément abattu par la mort de ses trois jeunes frères, tués dans les combats, est en proie à une mélancolie profonde et donne des signes de folie ; il se retire alors dans d’immenses forêts, jusqu’à ce que sa sœur Ganiède, femme du roi de Cambrie, le fasse rechercher et conduire à la Cour. Un jour, ayant vu le roi enlever des cheveux de la reine une feuille sèche, il s’en moqua, révélant que ces marques d’amour s’adressaient à une femme indigne et adultère.

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