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Messaline et le Surmâle Jarry

Publié le 31/12/2018

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Messaline et le Surmâle

 

Écrits dans la foulée l’un de l’autre (Messaline en 1900, le Surmâle en 1901), les deux romans sont à la fois parallèles, opposés et complémentaires. Parallèles, en ce que les deux récits sont, quant à leur structure, superposables dans leurs grandes lignes : il s’agit fondamentalement de la quête d’un absolu sexuel que Mar-cueil, le surmâle, et Messaline, la surfemelle — pour reprendre le mot de Thieri Foule, excellent éditeur des deux textes —, trouvent dans la mort. Selon des modalités nécessairement différentes, et au plus haut point signifiantes. Messaline se prend d’amour pour le glaive qui la transperce :

 

Tue-moi, Bonheur! La mort! donne... la petite lampe de la mort. Je meurs... je savais bien qu'on ne pouvait mourir que d'amour! Je l'ai... maman!

Quant à Marcueil, après avoir affolé la Machine-à-inspirer l’amour, il périt de son dérèglement : la couronne crénelée « aux pointes dirigées vers le bas » qui enserre son crâne passe au rouge-blanc, se plie, bascule et, « devenue mâchoire incandescente, mord de toutes ses dents l'homme aux tempes ». Sort où l’on ne peut manquer de reconnaître celui qui est réservé à César-Antechrist, ceint, dans l’« Acte héraldique »,

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« arbitraires -, elles reposent toutes sur une conception extrêmement distendue du concept d'autobiographie : il faut une bonne dose de témérité théorique pour reconnaî­ tre l'« auteur » (mais qu'est-ce à dire?) ou« Jarry » (mais qui est Jarry?) dans l'Asiatique de Messaline ou dans l'Indien du Surmâle.. »

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