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Michel Butor, La modification

Publié le 22/05/2014

Extrait du document

Michel Butor: La Modification (1957) Michel Butor: né en 1926, romancier qui a appartenu au genre du Nouveau Roman. Il a également écrit des poèmes et des essais sur la littérature. Il a écrit: L'emploi du temps (roman de 1956) et Les mots sur la peinture (essai de 1969). La Modification 1957: Roman à la deuxième personne du pluriel qui se déroule dans un train qui va de Paris à Rome. Le héros se rend à Rome pour rejoindre sa maîtresse dans la ferme intention d'y rester et donc de quitter sa femme et ses enfants. Au fil du roman le lecteur assiste à la modification intérieure du personnage et à la prise de conscience de sa situation. À la fin du roman le héros décide de ne plus vivre avec sa maîtresse, et repart rejoindre sa femme et ses enfants et décide d'écrire un livre pour combler le vide dans sa vie. Extrait: C'est l'incipit du roman, le héros prend le train qui va l'amener à Rome. Problématique: En quoi cet extrait montre-t-il un refus classique du genre romanesque?  I) un personnage du Nouveau RomanLe Nouveau Roman (1950 1970) conteste les conceptions classiques du personnage. C'est le cas ici à travers plusieurs extraits. a) L'emploi de la 2ème personne du pluriel Le « vous » représente le héros. Avec ...

« par téléphone, car il ne fallait pas que quelqu'un sût chez Scabelli que c'était vers Rome que vous vous échappiez pour ces quelques jours.

» cette place qu'il prend dans le compartiment nous amène à ses habitudes professionnelles ainsi qu'à la cause mystérieuse de son voyage. On a l'impression que le personnage principal est mit d'une certaine manière au second plan comme si l'auteur refusait de braquer directement les projecteurs sur lui. Les sensations physiques et les descriptions de ce personnage sous-entendent souvent les sentiments intérieurs: ligne 15 « vos tempes crispées, à la peau tendue et comme raidie en plis minces » on a ici une redondance et lignes 17-18: « vos cheveux sont un peu hérissés » nous donnent une idée de stress, de tension, de malaise, on a donc sa description MORALE.

Puis à la ligne 18 « habits qui le gênent, le serrent et lui pèsent » nous donne une idée d'emprisonnement, d'étouffement. C'est donc un homme malheureux dans sa vie quotidienne.

Le sentiment d'emprisonnement et ce désire d'être libre se retrouve à la ligne 25 à travers le verbe « échapper », cela confirme donc « qu'il n'en peut plus ».

Cette idée de poids, de difficulté, se retrouve tout au long de l'extrait, à bout de nerf, étouffé par sa propre vie.

C'est ainsi que le lecteur doit être très actif dans la compréhension du personnage puisqu'il doit davantage interpréter les choses. II) Une nouvelle approche du genre romanesque Les premières lignes du roman montrent que l'auteur conteste les procédés traditionnels du roman. a) L'emploi des temps L'auteur utilise ici les temps du discours (présent, passé composé) alors que c'est un récit.

Ligne 1 « vous avez mis le pied », ligne 7 « vous la soulevez ».

Cela créé un effet de modernité.

Pourtant à la fin de l'extrait nous avons un subjonctif imparfait à la ligne 24 « il ne fallait pas que quelqu'un sût chez Scabelli ».

On a l'impression que le nouveau romancier veut constamment échapper à toute forme de codifications romanesques. On a dans ce passage constamment un effet de zoom. - La valise: ligne 4 « votre valise couverte de granuleux cuir sombre couleur d'épaisse bouteille », on a donc des précision sur la texture ainsi que sur la couleur (c'est en fait une valise en cuire. »

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