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MICHELET : CHEFS-D'OEUVRE HISTORIQUES

Publié le 06/03/2011

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     Notice biographique. — Jules Michelet naquit à Paris, le 21 août 1798, et passa une enfance assez triste dans l'atelier de son père qui était imprimeur. Cependant, au milieu des livres, son esprit avide de savoir se développa et les dispositions merveilleuses qu'il montrait pour l'étude décidèrent ses parents à lui faire donner de l'instruction. En se privant beaucoup, ils parvinrent à payer sa pension au collège Charlemagne; mais ils n'eurent point à regretter les lourds sacrifice? qu'ils s'imposaient. Après de brillants succès scolaires, Michelet passait son doctorat en 4819, et, deux ans plus tard, ayant conquis le titre d'agrégé, il était nommé professeur au collège Sainte-Barbe à Paris.    Ce fut le commencement d'une longue et féconde carrière. Successivement professeur à l'Ecole Normale en 1826 et au Collège de France en 1838, chef de la section historique des Archives depuis 1831, membre de l'Académie des Sciences morales et politiques, Michelet se voua jusqu'en 1851 à renseignement et, par ses cours aussi bien que par ses ouvrages, il inspira aux générations nouvelles un goût très vif pour l'histoire. Louis-Napoléon Bonaparte, après le coup d'Etat du 2 décembre, frappa brutalement cet orateur dont les opinions démocratiques étaient bien connues ; il lui enleva sa chaire du Collège de France, et bientôt même il lui retira la direction des Archives. Mais, élevé à l'école de la misère, Michelet ne se laissa point abattre par les épreuves. En juin 1852 il se réfugia dans une modeste maison de campagne près de Nantes. Là, pendant la durée du Second Empire, il continua son Histoire de France et il écrivit des œuvres philosophiques, dont quelques-unes sont pleines d'une délicieuse poésie. Son influence grandissait chaque jour cependant, et l'heure était proche où on allait le mettre au premier rang de nos écrivains, tout à côté de Victor Hugo.    Ce que n'avait pu faire la persécution politique, l'invasion allemande l'accomplit. Malade au moment de la funeste guerre et obligé de passer en Italie, Michelet souffrit atrocement des désastres de sa chère France et faillit mourir d'apoplexie quand on lui annonça la capitulation finale. Il survécut encore quelques années, mais il était frappé au cœur; et, le 9 février 1874, il s'éteignit à Hyères, où il commençait l'Histoire du XIXe siècle, mourant d'avoir trop aimé son pays.

 I. Michelet. — Notice biographique, — Extraits historiques et Notre France : Historique. — Les Extraits : 1° Narrations et tableaux; 2° Les pays et les races; 3e Les hommes. — Étude littéraire : L'historien. — L'écrivain.

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