MOLLOY de Samuel Beckett (résumé)

Samuel Beckett. Roman, 1951.

 

Molloy, incarnation même du délabrement humain, a reçu, venu d’on ne sait où, l’ordre d’écrire ses souvenirs. Incapable de ressusciter le passé, il ne rapporte que des faits récents, parfois douteux, peut-être même inventés. Obéissant toujours à cette voix intérieure, il décide de partir à bicyclette rejoindre sa mère. Commence alors la longue pérégrination d’un être dont la mécanique va se dérégler: perdu dans la forêt, livré à une logique absurde et creuse, boitant, puis rampant, il s’écroule enfin en bordure de la lisière après avoir sauvagement assassiné un

 

charbonnier, pauvre épave, double de lui-même. Suit alors sans transition le monologue de Moran. Celui-ci a reçu d’un mystérieux patron l’ordre de partir à la recherche de Molloy. Mais l’enquête tourne vite à l’errance, et Moran, tel Molloy de la réalité duquel il commence à douter, se clochardise peu à peu. Comme lui, il se met à boiter et à vieillir « à une vitesse d’éphémère ». Abandonné par son fils, ayant perdu tous ses biens, il reprend, après avoir dûment remis son rapport, son misérable vagabondage, parachevant ainsi sa métamorphose.