OH LES BEAUX JOURS de Samuel Beckett (résumé)

OH LES BEAUX JOURS

Samuel Beckett. Pièce en deux actes, 1963.

Sous un soleil brûlant, une femme entre deux âges, Winnie, les yeux clos, est enterrée à mi-corps au milieu d’un mamelon. Une sonnerie retentit, elle se réveille : une belle journée de plus à vivre. À sa gauche une ombrelle, à sa droite un grand sac noir, d’où elle sort les menus objets de tous les jours — brosse à dents, petite glace, lunettes, rouge à lèvres, revolver — pour s’en servir ou simplement pour les examiner. Émue parfois par de brusques réminiscences, elle revient presque mécaniquement aux mêmes mots, aux mêmes attitudes. Elle se parle à elle-même, mais surtout elle tente désespérément d’entrer en communication avec son compagnon taciturne, Willie, presque invisible au spectateur, qu’elle rudoie maternellement. Au deuxième acte, seule sa tête émerge encore hors de la terre, mais elle continue à vivre, réduite à ses suppositions, à ses regards, à son attente. Enfin l’inespéré se produit: Willie, à quatre pattes, vient la voir.