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MONADOLOGIE (LA), Gottfried Wilhelm Leibniz - résumé de l'oeuvre

Publié le 27/09/2018

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leibniz

MONADOLOGIE (LA), Gottfried Wilhelm Leibniz, 1646-1716.

 

Afin d’expliciter son système philosophique, Leibniz expose sa théorie sous un nouvel angle, celui de la Monade. Cette notion apparaît dès lors comme le cœur de sa doctrine; point de départ, elle en sera aussi l’aboutissement. En effet, dans un premier temps, il définit la Monade comme une «substance simple», c’est-à-dire une unité (monas) première et dont tout objet serait composé. Cette simplicité est par définition sans partie, et renvoie donc au caractère unique et absolu de toute existence; à l’inverse, la réalité concrète, phénoménale, du monde, n’existe

éloignés des philosophies plotinienne et spinoziste.

 

Édition: /a Monadologie, coll. «Classiques de la philosophie», Le Livre de poche, L.G.F.,

 

1991.

 

Étude: Y. Bélaval, Leibniz, initiation à sa philosophie, Vrin, 1975.

que sous forme de composés de plusieurs monades. Autrement dit, ces substances simples constituent «les Eléments des

 

choses, [...] les véritables Atomes de la Nature». Indivisibles, elles ne participent à rien qui serait en dehors d’elles-mêmes; elles sont donc incorporelles, immuables, inaltérables, immortelles, et «ne sauraient commencer que par création et finir que par annihilation» de Dieu. Pour autant, chaque monade est différente qualitativement de chaque autre monade ; il faut alors accepter que ces unités contiennent en elles-mêmes des principes de changement qui permettent de les distinguer, principes internes puisque rien ne les affecte de l’extérieur. Ce changement naturel est d’ailleurs en soi nécessaire

 

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car seul Dieu ne contient pas dans son Etre des degrés d’évolution.

 

Mais quels sont les caractères de ce mouvement interne ? Pourquoi Leibniz recourt-il à cette conception «substantielle» de l’univers? Pour l’auteur, ces substances sont des «Entéléchies», c’est-à-dire des réalisations qui tendent à la perfection. Elles sont le lien entre un Dieu parfait et toutes les créatures perfectibles. Or, il faut comprendre cette «appétition», ce désir du parfait, comme principe interne d’évolution de la monade, dans le sens d’une tendance à une perception du monde de plus en plus distincte. En effet, les multiples états de l’évolution d’une monade sont autant de perceptions nouvelles: chaque être de notre monde reçoit une infinité de perceptions ; mais si l’animal ne se rappelle pas la perception précédente et n’en a qu’une connaissance confuse et inconsciente (ce pourquoi l’auteur évoque «l’étourdissement» d’une «monade nue»), l’homme est de par le caractère de son âme

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