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Nana. Roman d'Émile Zola

Publié le 24/10/2018

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Nana. Roman d'Émile Zola (1840-1902), publié à Paris en feuilleton dans le Voltaire d'octobre 1879 à février 1880, et en volume chez Charpentier en 1880.

 

Ce neuvième roman de la série des Rougon-Macquart, depuis longtemps prémédité, propose le tableau de deux catégories sociales bien à part, mais en même temps mythiques et symboliques, celles des courtisanes et des viveurs. Un tableau nourri de souvenirs littéraires (encore une fois, notons l'influence des Goncourt) et personnels : Zola, déjà auteur de chroniques nombreuses sur un sujet fréquemment traité à l'époque, a pu vérifier ces souvenirs et obtenir de nouveaux détails, grâce, par exemple, à Laporte, Halévy ou Céard. Le succès, dû en grande partie au scandale de certaines scènes, fut immense : il attira à l'auteur de nombreuses jalousies, mais aussi l'adhésion de Flaubert. L'adaptation théâtrale, réalisée par Busnach, date de 1881.

 

Au théâtre des Variétés, le Tout-Paris assiste à la première d’une nouvelle pièce pseudo-mythologique. Parmi les habitués, journalistes, aristocrates et lycéens encanaillés, on discute de la dernière trouvaille de Bordenave, le directeur. Il s’agit de Nana, comédienne sans talent, mais qui excite le public masculin dans un rôle de Vénus déshabillée (chap. I). Chez Nana, dans le désordre d’un intérieur de femme entretenue, entrent et sortent des visiteurs et des fâcheux : le coiffeur, deux amies bavardes, des fournisseurs, des soupirants (ou des clients) à côté de Dague-net, l’ami de cœur en titre ; puis deux messieurs venus pour une quête de bienfaisance, dont le comte Muffat, chambellan de Napoléon III (2). L’épouse de Muffat reçoit dans son salon des invités très élégants, mais qui, sous cape, ne parlent que de parties fines et du dîner qui doit avoir lieu le lendemain chez Nana (3). On y côtoie toutes les sociétés, les cocottes, les protecteurs... On dîne bien, on s’enivre beaucoup, on se bat et tout se termine dans une débandade lamentable ; à l’aube, on va boire du lait au bois de Boulogne (4). Un prince est venu visiter les coulisses du théâtre. Grand succès de Nana dans sa loge : elle y séduit et affole le comte Muffat dont le désir s'éveille dans l’atmosphère délétère des figurantes déshabillées (5). Nana est partie se reposer à la campagne où elle est la voisine de la comtesse Muffat Des invités nombreux arrivent de Paris et les deux sociétés se mêlent Muffat, obsédé par Nana, la guette et la suit. Elle est désormais célèbre, on l’appelle « la Mouche d’or », surnom que lui a donné un article de journal. Elle se contemple dans sa nudité tout en parlant à Muffat des femmes et de l’amour (6-7). Pour échapper à ses créanciers, elle s’est réfugiée avec Fontan dans un petit appartement Mais Fontan est avare, égoïste, brutal, et Nana se console avec Satin, une autre fille à qui l’unit une amitié amoureuse. Celle-ci l’entraîne dans la rue, pour racoler. Lors d’une rafle, Satin est arrêtée

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