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NICOMÈDE (Corneille) - Fiche de lecture

Publié le 24/10/2011

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corneille

On a voulu expliquer l'origine de Nicomède par l'analogie qui existerait entre le sujet et les événements politiques contemporains: c'était le temps de la Fronde ; les princes de Condé, de Conti, de Longueville étaient en prison ou venaient d'en sortir : Nicomède, tant de fois vainqueur, odieux à la reine de Bithynie et à l'ambassadeur romain Flaminius, faisait songer à Condé poursuivi par la régente Anne d'Autriche et l'étranger Mazarin.

corneille

« Corneille confond, involontairement et heureusement, avec Flamininus, le véritable ambassadeur), secondé r,ar la fai­ blesse d'un roi courtisan, Prusias, et par l'ambition de sa femme Arsinoé, qui veut régner sous le nom de son fils Attale, élevé à Rome; de l'autre, un jeune prince , Nicomède, disciple d'Hannibal (anachronisme: Hannibal est mort depuis trente­ six ans), et une jeune reine qu' il aime, Laodice, couple vail­ lant et généreux.

3• ll invente les personnages d'Arsinoé, d'Attale, de Laodice, etle caractère de Nicomède.

4• Sa grande originalité est le duel entre les deux groupes, et l'ironie de Nicomède.

II.

ANALYSE .

:1• Sujet.

Le sujet historique est la lutte de Rome contre la Bithynie, ou, d'une manière plus générale, le duel entre Rome et les royaumes indépen­ dants (1).

- Le sujet moral est le triomphe du patriotisme et du« courage tranquille» sur les machinations d'ennemis redoutables .

Ce n'est plus précisément la thèse cornélienne: nous avons ici, d'après Corneille, « une pièce d'une cons­ titution assez singul-ière ».

2• .&.etion.

1.

Actes.

1.

Retour imprévu de Nicomède.

Nicomède, relégué à l'armée par sa belle-mère Arsinoé, 1'e­ vient à l'improviste à Nicomédie déjouer les intrigues de la reine et défendre Laodice, princesse d'Arménie, en tutelle à la cour: c'est ce qu'il raconte à Laodice dans la première scène.

Survient Attale, que sa mère Arsinoé veut faire mon­ ter sur le trône ; il est de retour de Rome où il a passé vingt ans comme otage ; déjà il aime Laodice et est ainsi le rival de Nicomède qu'il voit ici pour la première fois; Lao­ dice lui apprend que Nicomède a toute son affection, et Nicomède augmente son dépit par son ironie; l'arrivée d'Arsinoé arrête ces sarcasmes; elle feint l'étonnement à la vue de son beau-fils: Attale comprend alors qu'il a devant lui son frère.

Restée seule, Arsinoé s'applaudit de pouvoir perdre plus facilement Nicomède.

(t) La question essentielle est: qui l'emportera de Flaminius ou de Nicomède, «des leçons d'Hannibal ou d e celles de Rome »? Cf.

Examen : « Mon principaL but a été de peindre la politique des Romains au dehors ...

C'est le caractère que j'ai donné à leur république en la pe1·sonne i.e son ambassadeur Flaminius, qui renconlre un prince intrépide ...

» ; et Au lecteur : « La grandeur àe courage y règne seule ...

: elle y est combattue par la pol itique •.

to. »

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