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NOURRITURES TERRESTRES (Les) d’André Gide (résumé de l’oeuvre)

Publié le 05/09/2015

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gide

NOURRITURES TERRESTRES (Les).

 

Publiée en 1897, au « Mercure de France «, cette œuvre d’André Gide (1869-1951) est assurément la plus célèbre de son auteur. Deux extraits, « La Ronde de la Grenade « et « Ménalque «, avaient précédemment paru dans des revues. Le premier dans « Le Centaure «, le second dans « L’Ermitage «. Dans la préface de l’édition de 1927, André Gide rapporte cependant que ce livre passa longtemps inaperçu et « qu’en dix ans, il s’en vendit tout juste cinq cents exemplaires «. Peut-être s’étonnera-t-on plus tard de l’extraordinaire influence qu’exerça, principalement sur les jeunes esprits, pendant une cinquantaine d’années, les Nourritures terrestres. Influence plutôt' morale qu’esthétique : si l’on retrouve, chez beaucoup d’écrivains français, de Montherlant à Albert Camus, la marque des Nourritures, il est certain que cette influence se manifeste de façon plus intime, en tant que livre de chevet de plusieurs générations d’adolescents. Il semble que les choses se soient passées comme si l’on avait suivi à la lettre l’injonction finale que Gide fait à son lecteur idéal : « Nathanaël, à présent, jette mon livre. Émancipe-t’en. Quitte-moi «. Divisées en huit livres, une courte introduction, un « hymne « et un envoi, les Nourritures terrestres constituent une œuvre didactique, un livre d’« enseignement «, où Gide apprend au lecteur non seulement à se séparer de son livre, mais à se désinstruire, à se délivrer de certaines conduites morales et intellectuelles, afin qu’il puisse mieux « connaître « et le monde et lui-même, grâce à l’expérience vécue et à une forme de sensualisme qui n’exclut pas - bien au contraire - la générosité : « Que mon livre t’enseigne à t’intéresser plus à toi qu’à lui-même, - puis à tout le reste plus qu’à toi «. Gide, avons-nous dit, prend appui sur ce jeune homme qu’il « n’a pas encore rencontré «, qu’il nomme bibliquement Nathanaël, et sur un maître imaginaire : Ménalque ; mais Gide est lui-même le héros principal de son livre. S’il lui a plu de donner aux Nourritures une forme poétique, -proche des textes orientaux, profanes ou sacrés, -nous savons par. le reste de son œuvre, datée de la même époque ou des années suivantes, qu’il s’est mis tout entier dans cet ouvrage d’imagination.

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