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Oncle Vania - Tchekhov

Publié le 05/04/2013

Extrait du document

tchekhov

Cette pièce en quatre actes a été écrite en 1890. Deux ans plus tôt, Tchekhov avait traité le même sujet dans une comédie légère intitulée L 'Esprit des bois. L'écrivain hésita très longtemps à publier Oncle Vania qui ne parut qu'en 1897. En raison de sa maladie, Tchekhov ne put assister à la représentation de sa pièce qu'en 1900 dans une mise en scène de Stanislavski. Il recommanda aux acteurs un jeu sobre et dépouillé : « Le drame humain, disait-il, est dans l'intime de l'être, non dans des manifestations extérieures. «

tchekhov

« «La pluie va cesser, la nature revivre et respirer à nouveau largement.

Il n'y a que moi que l'orage ne rafraîchira pas.

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EXTRAITS -------- Voïnitzki souffre de la vanité de son passé et de son amour pour Elena ELENA ANDREEVNA.

- Il m'a épuisée.

Je tiens à peine sur mes jambes.

VOINITZKI.

-Il vous a fatiguée, et moi je me fatigue tout seul.

Trois nuits que je ne dors pas.

ELENA ANDREEYNA.

- Ça ne va pas dans cette maison.

Votre mère déteste tout, sauf ses brochures et le professeur; le profes­ seur est irrité, il n'a pas confiance en moi et il a peur de vous.

Sonia est fâchée con­ tre son père, contre moi, elle ne me parle pas depuis quinze jours ; vous, vous détestez mon mari et méprisez ouvertement votre mère.

Quant à moi, j'ai les neifs à bout, j'ai eu vingt fois envie de pleurer depuis ce matin ...

Ça ne va pas bien dans cette maison.

( ...

) YOINITZKI.

- La pluie va cesser, la nature re­ vivre et respirer à nouveau largement.

Il n'y a que moi que l'orage ne rafraîchira pas.

Nuit et jour, la pensée que ma vie est perdue sans retour m'oppresse, comme un esprit malveillant.

Je n'aipas de passé, je l'ai bê­ tement gaspillé en niaiseries, et le présent est d'une effroyable absurdité.

Voilà ma vie et mon amour.

A quoi servent-ils, que dois­ je en faire ? Mon amour inutile se meurt comme un rayon de soleil tombé dans une fosse, et moi de même.

Sonia console Vania et lui décrit leur vie dans l'au-delà YOINITZKI, à Sonia, lui caressant les che­ veux ...

- Mon enfant, comme je souffre! Oh, si tu savais comme je souffre ! SONIA.

-Qu 'y faire ! Nous devons vivre.

(Un temps.) Nous allons vivre, oncle Vania.

Passer une longue suite de jours, de soirées interminables, supporter patiemment les épreuves que le sort nous réserve.

Nous tra­ vaillerons pour les autres, maintenant et jusqu'à la mort, sans connaître de repos, et quand notre heure viendra, nous partirons sans murmure, et nous dirons dans l'autre monde que nous avons souffert, que nous avons été malheureux, et Dieu aura pitié de nous.

Et alors; mon oncle, mon cher oncle, une autre vie surgira, radieuse, belle, par­ faite, et nous nous réjouirons, nous penserons à nos souffrances présentes avec un sourire attendri, et nous nous reposerons.

Je le crois, mon oncle, je le crois ardemment, passion­ nément ...

(Elle s'agenouille devant lui et ppse sa tête sur les mains de son oncle ; d'une voix lasse :) Nous nous reposerons.

( ...

)(Elle es­ suie avec son mouchoir les larmes de son oncle.) Mon pauvre, mon pauvre oncle Vania, tu pleures.

Tu n'as pas connu de joie dans ta vie, mais patience, oncle Vania, patience ...

Nous nous reposerons ...

(Elle l'enlace.) Nous nous reposerons ! « Passer une longue suite de jours, de soirées interminables, supporter patiemment les épreuves que le sort nous réserve.

» , NOTES DE L'EDITEUR «Chez Tchekhov , après quelques éclats, quelques rébellions, on est plutôt bien élevé - on fait son testament comme on prend une tasse de thé.

Rien ne se passe parce que tout passe, rien ne se fait parce que tout se défait.

( ...

)Dans cette oisiveté chaque seconde compte.

Aucun théâtre peut-être qui, autant que celui de Tchekhov, soit scandé par un balancier .

L'horloge finit Renaud Matignon, préface au Théâtre complet de Tchekhov, Gallimard, 1985.

d'épouvante à l'idée de la vie incolore et misérable qui est la nôtre.

» Lettre de Gorki à Tchekhov, novembre 1898.

par y donner sa musique au silence.

» « J'ai vu Oncle Vania il y a quelques jours et, bien que je ne sois pas précisément nerveux, j'ai pleuré comme une femmelette.

Pour moi, votre Oncle Vania , qui relève d'un genre dramatique totalement nouveau, est une pièce effrayante.( ...

) Lorsqu'au dernier acte après un long silence, le docteur parle de la chaleur qu'il fait en Afrique, j'ai frémi d'admiration pour votre talent et 1 Sipa-lcono 2 D.R .

3 peinture de Richard Bergh, Gëteborg Kunstmuseum 4 peinture de Vilhelm Hammershëi, NationaJmuseum Stockholm «Au-delà du désespoir de Voïnitzki, de la misanthropie d' Astrov, l'élan d'espérance brille( ...

): demain Vania retourne à ses comptes, Astrov à ses malades, l'un et l'autre passionnément tendus vers quelque chose de neuf qu'ils pressentent sans pouvoir le nommer.

» Geneviève Bulli, notices sur Oncle Vania.

TCHEKHOV07. »

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