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PASSIONS DE L’AME (Les) de René Descartes

Publié le 02/09/2015

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PASSIONS DE L’AME (Les). Dernier écrit philosophique de René Descartes (1596-1650), publié en 1649, le seul qui touche directement aux problèmes de la vie morale. L’ouvrage, également connu sous le titre de Traité des Passions, fut écrit en français à l’intention de la fille de l’électeur palatin Frédéric V, la princesse Élisabeth, avec qui Descartes avait échangé une active correspondance. La Princesse, qui était pour lui une élève intelligente et douée d’une critique pénétrante, lui avait fait remarquer : « Les sens me montrent que l’âme meut le corps, mais ne m’enseignent point, non plus que l’entendement et l’imagination, la façon dont elle le fait, et pour cela je pense qu’il y a des propriétés de l’âme qui nous sont inconnues, qui pourront peut-être renverser ce que vos Méditations métaphysiques m’ont persuadée par de si bonnes raisons de l’inextension de l’âme « (Lettre du 1er juillet 1643). Sans doute est-ce dans l’intention d’éclaircir les rapports entre l’âme et le corps que l’auteur aborde avec ce traité la vie morale ; notons en effet que jusqu’alors pour des raisons de prudence Descartes s’était refusé à considérer ce problème. Le traité comporte trois parties, composées de 212 articles ou paragraphes. L’âme est agent dans ses volitions, qui se terminent ou dans l’âme même ou dans notre corps. « C’est erreur de croire que l’âme donne le mouvement et la chaleur au corps « ; de l’âme procèdent les pensées, mais tous les mouvements et les actions que nous avons en commun avec les animaux, procèdent des membres du corps et des « esprits animaux « qu’excite la chaleur de notre cœur. Nous devons attribuer à l’âme les actions volontaires qui dépendent d’elle seulement, ainsi que ses passions qui proviennent de la représentation des objets extérieurs. Les imaginations formées par l’âme sont plutôt des actions que des passions ; alors que les autres trouvent leur cause dans notre corps. Nous rapportons au corps les perceptions de nos appétits naturels, la faim, le soif, etc. ; nous en rapportons d’autres à l’âme seule, ne leur connaissant pas une autre cause plus proche : la joie, la colère, etc. Les passions de l’âme, donc, sont « des perceptions, ou des sentiments, ou des émotions de l’âme qu’on rapporte particulièrement à elle, et qui sont causées et entretenues et fortifiées par quelque mouvement des esprits « (1re Partie : « Des passions en général).

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