PENSÉE (La) - Andréev
Publié le 28/08/2015
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PENSÉE (La)
Drame en trois actes de l’écrivain russe Léonid Nikolaïévitch Andréev (1871-1919), représenté pour la première fois en 1902. Kerjentzev est un solitaire, qui, travaillant pour lui-même et non pour les autres, ne publie rien de ce qu’il écrit. Il est fier de sa pensée, dont la jouissance lui permet de se sentir libre et heureux. Sûr d’elle, il veut toutefois pouvoir en connaître les limites et mesurer sa force. Pour ce faire, il décide de côtoyer la folie, d’en évoquer les sortilèges : jeu atroce, mais divin, dans lequel une intelligence moyenne succomberait immédiatement, tandis qu’un esprit fort - comme le sien - montrera, pense-t-il, sa force. C’est ainsi que Kerjentzev simule la folie et tue le mari de la femme qu’il aime. Mais, le fait d’avoir simulé la folie, n’est-ce point déjà une preuve de folie ? Enfermé, après son crime, dans un asile, Kerjentzev est tout à coup pris d’un doute horrible... Suis-je ou ne suis-je pas fou ? Il pose la question à lui-même d’abord, aux autres ensuite, mais ne sait s’il doit préférer une réponse positive ou négative. D’ailleurs, ceux auxquels il avoue avoir commis volontairement un crime, ne le croient pas et le considèrent comme fou ; alors auprès de ceux qui le prennent pour un fou, il voudrait se faire passer pour un assassin.
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