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PERSPECTIVE DANS LA PEINTURE (La ) par Piero della Francesca (résumé complet)

Publié le 29/08/2015

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PERSPECTIVE DANS LA PEINTURE (La ) [De prospectiva pingendi]. C’est le premier traité de perspective géométrique écrit en langue vulgaire, pour les peintres, par Piero della Francesca (1416?-1492) qui fut non seulement un grand peintre, mais un grand mathématicien. Cette seconde activité ne fut pas réservée aux dernières années, quand la cécité l’empêcha de peindre, comme dit Vasari, mais l’accompagna toute la vie ; on a également conservé de lui son autre traité, Des Cinq corps réguliers et un petit « abaco « ou table des proportions (manuscrit à la bibliothèque Laurentienne de Florence). Ce n’est d’ailleurs pas un cas exceptionnel, car tous les fondateurs de la Renaissance (Uccello par exemple) furent des fervents des études mathématiques et des théoriciens. Toute leur activité est inséparable de la conviction qu’ils s’étaient faite, à étudier la nature, que l’idée de régularité et de proportions est essentielle et commande aux aspects les plus variés de l’univers ; du même coup, on s’explique pourquoi, au xve s., science et art furent si intimement liés. Entre Brunelleschi et Léonard de Vinci se trouve la place de Piero della Francesca. Si on peut lire, dans le traité De la Peinture de L.B. Alberti, certaines définitions fondamentales pour comprendre la perspective au xve s., ce n’est que dans le livre de Piero della Francesca qu’on a un véritable développement théorique du sujet, conduit non pas de manière systématique par règles, mais analytiquement et pratiquement, sous forme de théorèmes résolvant graduellement des problèmes de perspective de plus en plus complexes. Le livre se compose de trois parties ; dans la première, après quelques définitions et théorèmes géométriques préparatoires, s’appuyant sur la notion d’ « angle visuel « (notion empruntée à Euclide), l’auteur donne des règles pour dessiner en perspective des figures planes ; dans la seconde, il s’intéresse aux solides et, dans la troisième, sont répétées des constructions analogues et donnés des exemples de perspective appliquée (notamment pour la tête humaine). Les procédés auxquels Piero della Francesca a recours dans cette dernière partie, sont plus empiriques que ceux indiqués précédemment : ce sont sans doute ceux en usage dans les ateliers ; l’auteur nous les donne d’ailleurs comme plus «faciles à montrer et à entendre «. 

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