PIERRE GASSENDI : RECHERCHES METAPHYSIQUES (Résumé & Analyse)
Publié le 17/01/2022
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PIERRE GASSENDI : RECHERCHES METAPHYSIQUES
Pierre Gassendi (1592-1655) Chanoine de Digne à partir de 1614, Pierre Gassendi fut professeur de philosophie à Aix jusqu\'en 1623. Il critiqua la philosophie d\'Aristote, se fit connaître par ses travaux d\'astronomie, entretint une correspondance avec Galilée, ainsi qu\'avec de nombreux savants de son époque, dont Mersenne, ami de Descartes. Au cours de plusieurs séjours à Paris, il se lie avec le milieu des libertins érudits. Il laisse une œuvre posthume publiée en 1658, dans laquelle, sans jamais rompre avec l\'orthodoxie religieuse, il apparaît tantôt comme un libertin, tantôt comme un athée, tantôt comme un matérialiste.
«
Il n'est pas juste de dire: «]e pense , donc je suis »
·~[.]~•
Dans ses Recherches métaphysiques,
Gassendi reprend point par point les arguments avancés par
Descartes .
Selon lui, l'édifice philosophique cartésien repose
sur des bases qui
n'ont aucune consistance.
Le fait de penser
ne m'apprend rien
sur ce que je suis
P
remiè rement , Gas
sendi r eproch e à
Descartes d'avoir inuti
l e
ment co mpliqu é sa
d é mon stration portant
•Vous montrez bien que vous Mes, mals non point
ce que vous Mes.•
Pierre Gassendi,
Recherches métaphysiques
sur la preuve de notre
existence .
En effet , «le
n œ ud de la difficulté
n'e st pas de savoir si l'on
ex
ist e, mais ce que l'on
est» (Recherches méta
phy siq ues).
Le s impl e fait
d'être capab le d'acco m-
plir une action m 'offre L'existence de
la certitude que j'exis t e.
Dieu ne découle
L'âme n'est peut
être pas distincte
du corps
D
ans le D iscours de
la m
éthod e, Des
cartes écrit: «Je suis un e
substance pensante dont
toute l'essence ou la
nature n'est que d e pen
ser, et qui pour être n 'a
besoin d'au cun lieu , ni
n e dé pend d'auc une
chos e mat éri ell e.» Gas
sendi s'oppos e à ce tte
idé e de
«Sub sta nce pen
sante».
« l:être qui pense,
co nstat
e-t-il , croî t et s'af
faiblit avec le
co rp s» (id.).
pas de son essence
D
escartes pa sse «de
l'idée de Di e u à sa
réalit é».
Mais , lui rétor
que Gassendi , «l' idé e
que se faisaient les
An c ie ns d'une infinit é
de principes e t d ' un e
infinité de mondes ne
prouvait pas la réalité
d e ces objets» (id.).
D 'autre part,
on ne peut
pas démontrer que l'exis
ten ce de Di eu r ésult e de
son essence aussi «néces
sairement que l'éga lité
de s angl es à deux droit s
ré sulte de l'
essence du
trian g le » (id.).
Dire:
cJe pense, donc je suis •, c'est faire de la pensée, c la règle de la
vérité des chos es• (Gassendi).
Or , il ne suffit pas d'avoir des idées
claires et distinctes pour être assuré que ce que l'on pense est vrai..
»
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