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RABELAIS: Le Tiers Livre (Fiche de lecture)

Publié le 20/11/2010

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Le Tiers Livre (c'est-à-dire troisième livre) comprend 52 chapitres qui ne forment pas vraiment un roman. Il s'agit plutôt d'une suite de discours cousus les uns aux autres qui, surtout dans la deuxième moitié du livre, parodient le style des juristes, des médecins, des herboristes, des philosophes... Écrit plus de dix ans après Gargantua, le Tiers Livre est d'une tonalité fort différente. Alors que l'histoire primait dans les deux premiers livres, l'intrigue du Tiers Livre est mince et ne constitue pas l'intérêt principal de l'ouvrage.

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« C.

rassis, C.

pendillant [...].» (Ch.

28) L'IMPUISSANCE DES AUTORITÉS 3. Les consultations ayant abouti à une impasse, «Pantagruel décide d'assembler un théologien, un médecin, un jugeet un philosophe pour remédier à la perplexité de Panurge» (ch.

29). Hippodatée, le théologien, répond à Panurge qu'il ne sera pas cocu «s'il plaît à Dieu», le laissant dans son incertitudeinitiale. Rondibilis, le médecin, déclare que le risque de cocuage est indissociable du mariage à cause de la nature de lafemme qui est à la fois lunaire, c'est-à-dire changeante et variable, et bestiale (on a ainsi un échantillon éloquentdu discours médical sur la femme). Trouillogan, philosophe sceptique, répond de manière contradictoire, à la manière des sophistes qui défendent lepour et le contre.

Panurge doit-il se marier ou non ? Les deux, commence-t-il par répondre.

Ni l'un ni l'autre, dit-ilensuite.

Gargantua entre alors en scène et intervient pour disqualifier ce type de philosophie. En désespoir de °cause et en l'absence du juge Bridoie qui n'est pas venu, Panurge et Pantagruel décident de prendre conseil d'un fou, Triboulet, car «j'ai souvent entendu dire [dit Pantagruel] par un proverbe répandu qu'un fou enseigne bien un sage» (ch.

37).

Les gestes et les paroles de Triboulet seront interprétés de façon différentepar Pantagruel et Panurge, comme lors de la séquence des consultations (ch.

45-46).

Entre-temps, tout le monde apris le chemin de Mirelingues où a dû se rendre le juge Bridoie tant attendu.

C'est un vieil homme qui avoue ne passavoir trancher les litiges autrement que par les dés ! (ch.

39-43). Mais Triboulet avait mis une bouteille vide dans la main de Panurge, ce qui lui donne l'idée d'aller consulter l'oracle dela Dive Bouteille (ch.

47).

Il se propose d'accompagner Pantagruel dans cette pérégrination : «Je vous ai de tout temps connu comme un amateur de pérégrinations désireux de toujours voir et de toujoursapprendre.

Nous verrons des choses admirables, croyez-moi !» (Ch.

47) On fait les préparatifs et on charge les navires d'une herbe merveilleuse, le Pantagruélion.

Celui-ci (qui n'est autreque le chanvre) fait l'objet d'une longue description — dans laquelle Rabelais fait montre de son éruditiond'herboriste — puis d'un éloge vibrant pour ses vertus symboliques (ch.

49-52). En bon technicien du roman populaire, Rabelais relance ainsi l'intrigue au sortir de son troisième livre : la quête deshéros rebondit sous une nouvelle forme, celle du voyage en mer, et promet par là même de futurs épisodes.. »

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