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RAYONS ET LES OMBRES (Les) de Victor Hugo : Fiche de lecture

Publié le 18/11/2018

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RAYONS ET LES OMBRES (Les) Victor Hugo. Poèmes, 1840.

 

Situant ce recueil par rapport à ses œuvres précédentes, Hugo précise que «l’horizon en est élargi, le ciel plus bleu, le calme plus profond». Sérénité retrouvée? Certes, si l’on ne considère que les «rayons» qui illuminent certaines pièces : apaisement que procure la certitude de la présence de Dieu en toutes choses (« Fiat voluntas », « Caeru-leum Mare»), abandon au sein d’une nature protectrice et confidente («Tristesse d’Olympio», «Ce qui se passait aux Feuillantines vers 1813»), extase que provoque la musique lorsqu’elle pénètre l’âme («Que la musique date du xvie siècle»), équilibre d’un ordre social qui, grâce à la charité, assure à chacun son dû («Le Sept août 1839»)... Mais les «ombres» planent aussi sur certaines zones de la conscience, no

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« tamm ent celles où rôde Je spectre de la mort I•Oceano nox •, •Écrit sur Je tom­ beau d'un petit enfant •).

Pour mieux rythmer cette alternance, quelques fantaisies à J'all u re improvisée viennent égayer le recueil.

faisant retentir les accords d'une chanson ( • G uit a re •) ou la sonnerie délicate d'un carillon !•Écrit sur la vitre d'une fenêtre flamande •).

• Dernier des quatre grands • recueils de la monarchie de Juillet• (après Les Peuüles d'automne*.

Les Chants du cré­ puscule* et Les VoLx i.ntérieures*l.

Les Rayons et les Ombres rassemble qua­ rante-quatre pièces écrites entre 1836 et 1840 -période où Victor Hugo ( 1802- 18851 atteint la plénitude de son art et l'apogée de sa gloire (iJ sera élu à l'Aca­ démie française en 18411, ayant derrière lui une œuvre déjà très importante, tant dans le domaine de la poésie lyrique qu'au théâtre !c'est en 1838 qu'il a fait représenter Ruy Blas*l.

• À la fois philosophe et penseur, le poète.

parce qu'il dispose de dons parti­ culiers, a le devoir de guider les autres hommes sur la voie de la vérité et de la justice.

En découle un ton souvent pro­ phétique.

annonciateur des temps futurs.

Le poète, tel qu'il apparaît dans ce recueil, est un • mage •.

un • voyant •: pré­ figuration de la conception qu'en donne­ ront Baudelaire ou Rimbaud.

même si Hugo imprègne ces termes de connota­ tions philosophiques et morales plutôt que de significations esthétiques.

Sans avoir l'ampleur démesurée ni le souffie puissant des œuvres ultérieures.

nour­ ries par les épreuves et mûries par l'exil - Les Contemplations* ou La Légende des siècles* -.

ce recueil constitue un bilan de l'expérience poétique menée par Hugo jusque-là, le terme d'une évolu­ tion qui l'a mené d'un lyrisme personnel un peu étroit, et d'expression assez clas­ sique.

à un lyrisme tout à fait original qui rejoint l'universel.

C'est cette trajectoire, ce dépassement de l'individu au profit de l'hwnanité tout entière, que décrivent tour à tour une importante Préface et le premier poème du recueil .• Fonction du poète•.

ÉomONo Hugo, Tristesse d'Olympia.

éd.

MAurice Levaillant .

Champ lon.

1928.

Éruouo André Maurois, Olymplo ou la Vie de Viaor Huso.

Hachette.

1954.

Henri Meschonnîc.

Écrire Hugo.

t.

1.

Gallimard, 1977.. »

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