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RIVAROL: DE L'UNIVERSALITÉ DE LA LANGUE FRANÇAISE

Publié le 06/03/2011

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rivarol

Antoine Rivarol, dit le Comte de Rivarol (1753-1801). Écrivain français. Auteur d’un Discours sur l’universalité de la langue française (1784).

 

Notice biographique. — Dans une virulente satire Marie-Joseph Chénier faisait parler en ces termes un publiciste qui lui avait décoché bien des épigrammes mordantes : C'est dans Bagnols que j'ai vu la lumière, Au cabaret où feu mon pauvre père A juste prix faisait noce et festin. Celui dont « le frère d'Abel Chénier « raillait si cruellement les basses origines était Antoine Roch Rivarol, le futur « comte «, un des plus spirituels auteurs du XVIIIe siècle. Il était né à Bagnols, près d'Uzès, dans le Languedoc, le 26 juin 1753. Son père, le petit-fils de Jean Rivaroli, officier du duc de Mantoue qui s'était fixé à Nîmes en 1717, avait, pour faire vivre sa famille de seize enfants, exercé le métier de « fabricant de soie «, tenu l'hôtellerie des Trois Pigeons, et, finalement, était devenu, en 1763, « receveur des droits réunis «, c'est-à-dire collecteur d'impôts. Assez lettré et même poète à ses heures, cet aubergiste avait fait donner une bonne éducation à ses enfants.

Son fils Antoine, élève tout d'abord chez les Joséphites de Bagnols et ensuite chez les Sulpiciens à Bourg-Saint-Adéol, après avoir songé à l'état ecclésiastique, jette la soutane aux orties avant d'avoir prononcé ses vœux et, dans l'automne de 1777, prend la diligence pour Paris où il va tenter la fortune littéraire. Plein de faconde et très intrigant, il se glisse dans l'intimité de Dorât; de Buffon, de Diderot, et sous le titre de Chevalier de Parcieux, il s'insinue dans la société mondaine, où par son esprit méchant et son rare talent de causeur il devient vite un coq de salons. C'est alors qu'obligé de renoncer au nom de chevalier de Parcieux, sur sommation du légitime propriétaire, il s'affuble d'un titre plus sonore et s'intitule, sans vergogne, « Monsieur le comte de Rivarol «. C'est à cette époque également qu'il épouse, en 1779, Miss Mather Flint, une pédante, avec laquelle il fit très mauvais ménage et divorça finalement, le 12 Brumaire de l'an III. Cependant la notoriété lui était venue, en 1784, avec sa traduction de l'Enfer du Dante et avec son discours De l'Universalité de la langue française; et aussi à cause du scandale que provoquaient ses pamphlets, dont le plus célèbre est le Petit Almanach des grands hommes pour l'année il 88. Sa verve endiablée lui acquiert une vogue considérable, mais suscite également contre lui une meute acharnée d'ennemis qui raillent ses prétentions nobiliaires et posent à notre aventurier, dépourvu de toute fortune mais vivant au milieu du luxe, cette question redoutable : « D'où vient l'argent? « Mais brusquement la Révolution éclate. Rivarol, qui est, au fond, un conservateur libéral, se range cependant du côté de la Monarchie et se jette à corps perdu dans la bataille des journaux. Il collabore aux Actes des apôtres ; il déverse sa bile dans le Dictionnaire des grands hommes de la Révolution, et il rédige d'une façon malheureusement intermittente le fameux Journal politique national, son œuvre la plus forte et la plus vivante.

 

Notice biographique. - De l'Universalité de la langue française. — Historique. — Analyse de l'Univers alite. — Etude littéraire : les idées de Rivarol sur la langue française. — L'écrivain.

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