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Rodogune de Pierre CORNEILLE (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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corneille
La première tragédie de Corneille, Médée (1635), exploitait déjà le thème de la mère criminelle. Corneille nous signale lui-même la filiation qui unit Médée et Rodogune, en parlant dans ['Avertissement de 1647 de « seconde Médée » à propos de la reine Cléopâtre. Dans ce même Avertissement, Corneille fait référence aux sources historiques de sa Rodogune (1645) : le sujet est tiré de l'historien grec Appien, que Corneille a lu dans une traduction latine ; mais le dramaturge revendique aussi le droit, dans cet Avertissement, aux « embellissements de l'invention ». Cléopâtre n'est-elle pas un monstre redoutable, un de ces « anges noirs » dont parle Giraudoux à propos des héros raciniens du mal ? Elle a en tout cas éveillé une terreur partagée. On parle à son sujet de « femme odieuse et hideuse, toujours en furie et en démence » (Lessing, Dramaturgie de Hambourg, 1768), de personnage « odieux d'un bout à l'autre de la pièce » (Saint-Marc Girardin, 1863), de femme « dépourvue de tout scrupule » (J. Scherer). La reine de Syrie, la redoutable Cléopâtre, n'hésite pas à couvrir ses mains de sang pour satisfaire ses ambitions et pour assouvir sa haine pour la jeune Rodogune.

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