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RUY BLAS de Victor Hugo (résumé & analyse)

Publié le 08/11/2018

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RUY BLAS. Drame en cinq actes et en vers de Victor Hugo (1802-1885), créé à Paris au théâtre de la Renaissance le 8 novembre 1838, et publié à Leipzig chez Brockhaus et Avenarius la même année.
 
Après la bataille d'*Hemani, Hugo s'efforce de s'attirer un public tant bourgeois que populaire. L'échec de Le roi s'amuse (1832), le triomphe l'année suivante de Lucrèce Borgia, que Marie Tudor ne confirma pas, le succès d'Angelo (1835) convainquent Hugo -et l'autre auteur-phare de cette époque, Alexandre Dumas - de créer un théâtre où le drame romantique serait chez lui. Le théâtre de la Renaissance sera ce lieu, et, pour son ouverture, Hugo écrit Ruy Bias.
 
Un salon dans le palais du roi, à Madrid. Don Salluste de Bazan, disgracié par la reine d'Espa gne, Doiia Maria de Neubourg, médite sa ven geance. Il veut se servir d'un cousin dévoyé, Don César, qui refuse dans un sursaut d'honneur. «Ver de terre amoureux d'une étoile ». Ruy Blas, valet de Don Salluste, resté seul avec Don César, lui avoue son amour pour la Reine. Ayant tout entendu, Don Salluste fait enlever Don César, dicte des lettres compromettantes à Ruy Blas et. le couvrant de son manteau, le présente à la cour comme son cousin César. Il lui ordonne de plaire à la Reine et d'être son amant (Acte 1. « Don Sal luste »).
 
Un salon contigu à la chambre de la Reine. Délaissée par son époux et prisonnière d'une éti quette tyrannique, la Reine s'ennuie. Restée seule pour ses dévotions, elle rêve à l'inconnu qui lui a déposé des fleurs et un billet, laissant un bout de dentelle sur une grille. Entre Ruy Bias, devenu écuyer de la Reine, porteur d'une lettre du roi. Grâce à la dentelle, la Reine reconna?t en lui son mystérieux amoureux, que Don Guritan, vieil aristocrate épris de cette dernière, provoque en duel. Mais la Reine, prévenue, envoie le jaloux en mission chez ses parents à Neubourg, en Allema gne (Acte Il. « La Reine d'Espagne »).
 
La salle du gouvernement dans le palais royal. Six mois plus tard, les conseillers commentent l'ascension de Ruy Bias (portant toujours le nom de Don César), devenu Premier ministre, et se disputent les biens de l'Espagne. Ruy Blas les fus tige de sa tirade méprisante : « Bon appétit, mes sieurs ! » La Reine qui, cachée, a tout entendu, lui avoue son amour et lui demande de sauver le royaume. Resté seul, Ruy Blas s'émerveille de cette déclaration quand paraît Don Salluste habillé en valet, qui, humiliant son domestique, lui commande de se rendre dans une maison secrète et d'y attendre ses ordres (Acte Ill. « Ruy Blas »).

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« César, qui refuse dans un sursaut d'honneur .

«V er de terre amour eux d'une étoile ».

Ruy Bias, valet de Don Salluste, resté seul avec Don César, lui avoue son amour pour la Re ine.

Ayant tout ent endu, Don Salluste fait enlever Don César, dicte des lettres compromettantes à Ruy Bias et.

le couvrant de son manteau, le présente à la cour comme son cousin César.

Il lui or donne de plaire à la Re ine et d'ê tre son amant (Acte 1.

« Don Sal lus te »).

Un salon contigu à la cham bre de la Rei ne.

Déla issée par son époux et priso nnière d'une éti que tte ty rannique, la Rei ne s'en nuie.

Restée seule pour ses dévotions, elle rêve à l'inconnu qui lui a dé posé des fleurs et un bille t, lai ssant un bout de den telle sur une grille .

Entre Ruy Bias, devenu écuyer de la Re ine, porteur d'une lettre du roi.

Grâ ce à la den telle, la Re ine reconna ?t en lui son mystér ieux am our eux, que Don Guritan, vieil aristocrate épris de cette dernière, provoque en duel.

Mais la Re ine, préve nue, envo ie le jaloux en mi ssion chez ses parents à Neubourg , en Allema gne (Acte Il.

« La Reine d'Espagne » ).

La salle du gouv ernem ent dans le palais royal.

Six mois plus tard, les cons eillers commen tent l'a sc ension de Ruy Bias (portant toujours le nom de Don César), devenu Prem ier minist re, et se dispu tent les biens de l'Espagne.

Ruy Bias les fus tige de sa tirade méprisante : « Bon appétit, mes sieurs ! » La Rei ne qui, cachée, a tout entendu, lui avoue son amour et lui dema nde de sauver le roy aume.

Resté seul, Ruy Bias s'émerv eille de cette déclarati on quand paraît Don Salluste habillé en valet, qui, humili ant son dom estique, lui com mande de se rendr e dans une maison secrète et d'y attendre ses ordres (Acte Ill.

« Ruy Bias » ).

Une petite chambre dans la mysté rieuse demeure.

Ruy Bias envoie un page demander à Don Gur itan de préve nir la Rei ne : elle ne doit pas sortir .

Dégri ngolant par la chemi née, Don César, tout en se restaurant, raconte ses picares qu es aventures.

Un laquais apporte de l'argent pour le faux Don César : le vrai le prend.

Une duè gne vient ensui te confirmer de la part de la Re ine le rendez vous, organisé en fait par Don Sall uste.

Don Guritan vient pour tuer Ruy Bias en duel : Don César le tue.

Arrive Don Sal luste , inquie t.

Don César lui apprend la mor t de Gur i tan et la confirmation du rendez vous.

Don Sal luste s'en débarrasse en le faisant passer pour le bandi t Matal obos auprès des algua zils, qui l'arrê tent (Acte IV.

« Don César »).

La même chambre, la nui t.

Ruy Bias croi t avo ir sauvé la Re ine et veut s'empoisonn er.

Elle para?t cependan t.

ainsi que Don Sallus te, qui, savourant sa vengeance, prétend la faire abdiquer et fuir avec Ruy Bias, lequel se découvre pour ce qu'il est aux yeux de son amante.

Révolté, le dom esti que tue Don Salluste.

avale le poison et meurt dans les bras de la Reine, qui, se jetant sur son corps, lui par donne et l'appelle de son nom, Ruy Bias (Acte V.

« Le Tigre et le Lion » ).

Datée du 25 novembre 1838, la Pré­ face du drame expose la loi du genre : il « tient de la tragédie par la peinture des passions, et de la comédie par la peinture des caractères >>.

À cette défi­ nition générale, Hugo ajoute une caractéristique particulière de Ruy Bias : suite d'Hernani (où la noblesse lutte contre le roi avant l'installation de la monarchie absolue) , la pièce met en scène la scission de la noblesse, née de la décadence monarchique.

D'un côté, des pillards de l'État uniquement préoccupés de leur intérêt personnel (Do n Salluste) ; de l'autre, des aventu­ riers bohèmes dégoûtés de la chose publique (Don César) .

Da ns l'ombre remue .

Doublement malheureuse, comme épouse et comme reine, toute de pitié, elle regarde >.

Proposant d'autres lectures, le dra­ maturge suggère une interprétation psychologique (Salluste, l'égoïsme absolu et le souci sans repos, César, le désintéressement et l'inso uciance, Ruy Bias, le génie et la passion bridés par la soc iété, la Reine, la vertu minée par l'en nui) aussi bien qu'une piste allégo­ rico-génériq ue : Salluste serait le drame, César la comédie, Ruy Bias la. »

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