Saint Augustin: La Cité de Dieu
Publié le 30/03/2013
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Saint Augustin est né en Afrique en 354 et est mort évêque d'Hippone (ville de Numidie) en 430. Père et Docteur de l'Église, il est !'auteur de nombreux textes latins fondamentaux de la théologie chrétienne. « Docteur de la Grâce «, il a démontré la Trinité de Dieu dans De Trinitate et retracé son propre itinéraire vers la foi chrétienne dans ses Confessions. La Cité de Dieu (De Civitate Dei, 413-427) constitue l'aboutissement de son oeuvre. Il est le patron des théologiens et des imprimeurs.

«
« Et d'abord pourquoi
ces dieux [païens] ne se sont-ils point mis en peine d'empêcher le dérèglement des mœur s? ,.
~------- EXTRAITS - ----- --
Au débu t du livre on zième , saint
Aug u
stin établit une distinction entre
l e s deu x Cit és et
pré sente son projet
Il existe une Cité de
Dieu dont nous dési
rons être citoyens
par
l'amour que son fonda
teur nous a inspiré .
Les
citoyens de
la cité de la
terre préfèrent leurs di
vinités
à ce fondateur
de la cité sainte.faute
de savoir
qu'il est le
dieu des dieux, non des
faux dieux, c'est à dire
des dieux impies et su
perbes, qui, privés de
la
lumière immuable et
commune à tous, et ré
duits à une puissance
stérile, s'attachent avec
fureur à leurs misé
rables privilèges pour obtenir des honneurs
divins de ceux qu'ils ont trompés et assujet
tis, mais des dieux saints et pieux qui aiment
mieux rester soumis à un seul que de se
soumettre aux autres et adorer Dieu
que d'être adorés en sa place .
( ...
)Je dois
maintenant , avec son secours, ex poser , ainsi
que je l'ai promis,
la naissance, le progrès
et
la fin des deux Cités, de celle de la terre
et de celle du ciel, toujours mêlées ici-bas.
De l'inanité de la justice humaine
Que dirons-nous de ces jugements que les
hommes prononcent sur les hommes, et qui
sont nécessaires
à l'ordre social dans
les cités même les plus paisibles
? Triste et
misérable justice, puisque ceux qui jugent
ne peuvent lire dans la conscience de ceux
qui sont jugés ;
et de là cette nécessité
déplorable de mettre à la question des
témoins innocents, pour tirer d'eux
la vérité dans
une cause qui leur est étrangère .
(
..
.)
Ainsi, l'ignorance d'un juge est presque
toujours
la cause du malheur d'un innocent .
Du souverain bien
Si l'on nous demande quel est le sentiment
de la Cité de Dieu sur tous ces points, et
d'abord touchant la fin des biens et des
maux,
elle-même répondra que la vie
éternelle est le souverain bien et la mort
éternelle le souverain mal.
(
...
)Pour ceux
qui ont cru que
le souverain bien est en cette
vie ,
qu'ils l'aient placé dans le corps ou
dans
l'âme( ...
) c'est en tout cas une étrange
vanité d'avoir placé leur béatitude ici-bas,
et surtout de l'avoir fait dépendre d'eux
mêmes.
La récompense
qui attend les saints
dans la Cité de Dieu
C'est là, en effet , que le
corps et l'âme recevront
du
Créateur universel
des natures toutes les
perfections dont la leur
est capable, l'âme étant
guérie
par la sagesse et
le corps renouvelé par la
résurrection.
C'est là
que les vertus n'auront
plus de vices à com
battre ,
ni de maux à
supporter, mais qu'elles
posséderont,
pour prix
de leur victoire, une paix
éternelle qu'aucune puissance ennemie ne
viendra troubler.
Voilà la béatitude finale,
voilà le terme suprême
et définitif de la
perfection .
Traduit du latin sous la direction
de M.
Raulx
«Ri en n'est moins vrai
qu e cette maxime
attri buée (
••.
) à Platon : "A ucun Dieu ne
com mun ique avec
l'homme." ,.
,
NOTES DE L'EDITEUR
« Telle fut sa pureté et son humilité, que
même les péchés les plus petits, ceux qui,
parmi nous, passent pour nuls ou tout
à fait
insignifiants, il en fait
l'aveu dans son livre
des
Confessions, et il s'en accuse avec
humilité devant Dieu; car il
s'y accuse de
ce
qu'étant enfant, il jouait aux osselets à
l'heure où il aurait dû aller à l'école.
Il
s'accuse aussi de ce
qu'il ne voulait point
rire ni étudier,
à moins qu'il n'y fût
contraint
par ses parents ou par son maître,
et de
ce qu'étant enfant il lisait avec plaisir les
fables de poètes, surtout les aventures
d'Énée, et qu'il pleurait sur Didon, morte à
cause de son amour.
» Jacques de Voragine,
La Légende dorée, Librairie Garnier, 1933.
qu
'il délivra
d'un démon impur." Et il n 'y
a nul doute que ce ne soit de lui qu'il parle,
mais
par modestie il ne voulut pas se
nommer.
» Ibid.
« Dans le xx:ne livre de La Cité de Dieu,
il raconte deux miracles qu'il avait faits
comme
s'ils avaient été l'œuvre d'un autre,
disant
qu'une vierge ' d'Hippone s'étant
fardé le visage , Je démon s'empara d'elle ,
mais
qu'ayant imploré avec larmes un
prêtre, elle fut guérie.
Dans le même livre,
il dit :
" Je sais un évêque qui pria pour un
jeune homme
qu'il n'avaitjamais vu, et
l R oger-Viollet 2, 3, 4, 5 Lithographies de Despierre, Le Club d u Livre , Paris
« Saint Bernard, assistant un jour à
matines, s'endormit un peu comme
on
lisait un fragment d'un ouvrage de saint
Augustin,
et il vit un homme d'une
merveilleuse beauté, de la bouche duquel
il sortait un torrent impétueux qui inondait
l'église entière.
Et il ne douta pas que ce
fût saint Augustin qui avait répandu sa
doctrine sur toute l'église.
» Ibid.
SAINT AUGUSTIN02.
»
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