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Salammbô (résumé & analyse) de Flaubert

Publié le 05/12/2018

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Salammbô

 

« Que toutes les énergies de la nature que j’ai aspirées me pénètrent et qu’elles s’exhalent dans mon livre. A moi, puissances de l'émotion plastique! résurrection du passé, à moi! à moi! Il faut faire, à travers le Beau, vivant et vrai quand même ». Revenant de Carthage, c’est à l’aspect esthétique de son futur roman que Flaubert s’intéresse, proclamant la nécessité de concilier une beauté sensible et l’illusion de la vérité. Le roman publié, il retiendra comme seul critère de réussite l’harmonie, garante du vrai : « Si la couleur n’est pas une, si les détails détonnent, si les mœurs ne dérivent pas de la religion et les faits des passions, si les caractères ne sont pas suivis, si les costumes ne sont pas appropriés aux usages et les architectures au climat, s’il n’y a pas, en un mot, harmonie, je suis dans le faux. Sinon, non. Tout se tient. »

 

Synopsis. — Le roman s'ouvre sur un festin offert aux mercenaires de Carthage. Mâtho, chef libyen, tombe amoureux de Salammbô, la fille d'Hamilcar (I). Les mercenaires, non payés et menaçants, sont écartés de Carthage, mais, excités par Spendius, un esclave qu'ils ont libéré, ils reviennent sous ses murs (ll-IV). Spendius et Mâtho entrent dans Carthage par l'aqueduc et s'emparent du voile de la déesse Tânit, le zaïmph, talisman protecteur de la ville (V). Les armées des mercenaires grossissent; le suffète Hannon les défait devant Utique, mais est ensuite écrasé (VI). Hamilcar accepte alors de prendre la tête de l'armée (VII). Il est vainqueur à la bataille du Macar (VIII). Encerclé par les mercenaires (IX), il détruit finalement le camp des Libyens (XI) au moment même où Salammbô, poussée par le prêtre Schahabarim, est venue y récupérer le voile de la déesse, après une union rituelle avec son python sacré (X), prélude à son étreinte avec Mâtho. Hamilcar se hâte de fiancer sa fille avec le chef numide Narr'Havas, passé des mercenaires aux Carthaginois. Écrasés, les Barbares se regroupent et assiègent Carthage, que Spendius a privée d'eau en perçant l'aqueduc (XII). Les Carthaginois se détournent de Tânit et offrent un sacrifice humain à Moloch 

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)En 1857, quelques mois avant d'aller en Tunisie et en Algérie se documenter, Flaubert écrivait à l'un de ses amis : «Pour qu'un livre sue la vérité, il faut être bourré de son sujet jusque par-dessus les oreilles.

» Il lui en coûtera cinqannées d'un labeur épuisant, toujours plein d'incertitudes.

En 1861, au même ami, il écrira : « Carthage me feracrever de rage.

»Dans Salammbô (1862), l'emploi réitéré des noms de dieux et les allusions diverses faites aux religions antiquespeuvent surprendre.

Mais Flaubert n'y a pas vu une source inépuisable d'effets réalistes ; c'est au contraire commed'une véritable poétique qu'il en fait usage, retenant ou libérant cette profusion du sacré qui enveloppe l'intrigueamoureuse et guerrière d'une parure mythique. Le récit épique du siège mené par Mâtho contre Carthage, par amour pour la prêtresse Salammbô. En guerre pour la vierge de Carthage La Carthage antique est assiégée par ses mercenaires, qu'elle ne peut plus payer.

A leur tête, le Libyen Mâtho, éprisà la folie de la belle Salammbô, prêtresse et fille d'Hamilcar, chef des troupes de Carthage.

Au cours de combatsacharnés, et à la faveur du vol du voile sacré de Tanit, Mâtho rencontrera la superbe vierge, mais ce ne sera quepour mieux la perdre.

Vaincu par Hamilcar, ses hommes tués dans le « défilé de la hache », il sera torturé à mort.Salammbô, au spectacle de son agonie, ayant à ses côtés un mercenaire rallié à Hamilcar auquel il a offert sa fille,ne lui survivra pas.

Salammbô meurt d'amour dans Carthage sauvée du péril. L'épopée contre le roman historique Après Madame Bovary, Flaubert laisse libre cours à sa verve épique dans ce roman auquel il travaillera durant cinq ans (1857-1862).

Mais il ne s'agira en aucun cas pour lui de se consacrer à la rédaction d'un roman historique ausens balzacien ou même romantique du terme.

L'histoire ici est prétexte à un exotisme parfois fantastique et à unevéritable épopée.

Salammbô n'est pas une longue fresque, mais une collection de scènes et d'instants épiques, que l'on peut aisément comparer au genre homérique.

Une suite de tableaux guerriers et d'emportements amoureuxéperdus, imprégnés d'un sens du sacré que l'on ne retrouve nulle part chez Flaubert.

Avec, à terme, l'échec et lamort, où Salammbô rejoint Emma Bovary, comme si Flaubert, par-delà les siècles, réunissait ses deux héroïnes,toutes deux leurs rêves brisés par une époque qui les ignore.

Salammbô apparaît alors comme une parenthèse aux accents mystiques dans son œuvre, mais une parenthèse qui fait le lien entre Madame Bovary et les désenchantements de L'Éducation sentimentale, tout en reprenant le vertige sacré et la prolixité des dieux qui animaient déjà La Tentation de saint Antoine.

Salammbô, c'est encore Flaubert.. »

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