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SATIRE MÉNIPPÉE (La) : Fiche de lecture

Publié le 17/11/2018

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SATIRE MÉNIPPÉE (La)

 

Œuvre collective. Satire politique, 1594.

 

Sept auteurs, d’horizons différents (hommes d’église, avocats, poètes), s’associent en 1594 pour composer La Satire Ménippée-, il s’agit d’un texte étrange, qui mêle, comme son modèle avoué, le recueil des Saturae Menip-peae, les vers et la prose, et fait alterner le sérieux et le grotesque, la farce et la rhétorique politique pour prendre parti dans la querelle cruciale du temps, à savoir la question de l’élection du roi de France. Décrivant de manière caricaturale la réunion des États généraux de 1593 où se sont opposés «zélés», partisans de la Ligue et de l’alliance avec l’Espagne très catholique, et «politiques» souhaitant l’apaisement et la réconciliation favorables à Henri IV, La Satire se situe dans le camp de ces derniers, et emploie tout l’arsenal des procédés farcesques pour ridiculiser leurs adversaires.

 

♦ Œuvre de circonstance, elle connaît un retentissement considérable et contribue sans doute à la victoire finale d’Henri IV. Elle reste le modèle de la satire moderne, remarquable surtout par la variété du ton et la richesse des techniques mises en œuvre pour produire un effet maximal.

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« SATYRE MÉNIPPÉE [1 594].

«Immo rte l p amphlet» (G ust ave La n so n) ou épo pée bourgeo i se qui mar que une date dan s 1 'h istoire de la co n sc ie n ce nationale en Fra n ce, la Satyre M éni ppée, pu bliée en 1594, appar aît comme un e marqueterie de pièces rapportées et jointes après cou p.

Œuvre collective due aux chanoine s Jacque s Gillot et Pierre Leroy , à 1' humaniste Jean Passerat, à l'érudit hellénis te Florent Cbres t ien, aux homme s de loi Gilles Durant, Nicolas Rapin et Pierre Pirhou, elle repren d dans son mode de com po si tion des formu l es qui paraissent h éri tées de la traditio n scé n ique médiéva le, alors q ue certaines d es harangue s qu 'elle cont ient annoncent l' élo ­ quence classique du sièc le s uivant.

Œuvre charni ère en tre toutes, la M énippée fonde la doctrine de la légiti­ mi té a bsolut iste, t out en r ecourant pour cela à la ve ine carnavalesq ue et popu laire rénovée par Rabelai s.

Une œuvre de circon s tance La Ménippée, qui se recommande du patronage de Lucien de Samosate -d ont elle reflète bien souvent l'iro nie cynique-, naît dan s le Pari s des guerre s c ivile s, au m ome nt où la Sainte Ligue, sous l'égide du duc de Mayen ne, vient de convoquer des éta ts gé n éraux «po u r élire un roi » qui évincerait Henri de Navarre, héritier légitime du trône, mais chef du parti protestant (1593).

L'Assemblée voit très vite l 'af fr o ntement de deux ten­ dances adverses : aux catholiques ligueurs, ou «zélés », ho stil es à tout comprom is et stipendiés par Philippe Il, qui leur verse à profusion l'or de la Nouvelle-Espagne, s'opposent les« politiques», ca tholique s modérés issus, pour la plupart , du milieu de robe et favorables à un rapprochement avec l es huguenots.

La Satyre Mé nipp ée est l'œuvre de ce dernier clan.

Elle se présente sous la fo rm e d'une relation parodique et bouffonne des états, où l'adversaire est dépeint sous les trait s les plu s carica­ tura ux.

Dans la capitale, métamorphosée en. »

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