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SATIRES de Perse

Publié le 05/11/2015

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SATIRES de Perse [Saturae]. L’écrivain latin Perse (Aulus Persius Flaccus, 34-62) nous a laissé six satires, toutes écrites en hexamètres. La première s’en prend aux poètes à la mode : ceux qui donnent dans le purisme ou la mythologie surannée. Détestant son époque, l’auteur exalte d’une façon conventionnelle les temps antiques et la tradition. Dans la deuxième satire, écrite en forme de lettre, Perse recommande à un de ses amis de prier les dieux afin qu’ils lui accordent vertu et bonheur, et non point des satisfactions mondaines ; la vertu en effet est chose que l’on obtient beaucoup moins par des offrandes superstitieuses que par la prière. Ce qui domine ici, c’est le problème des rapports entre l’homme et Dieu et c’est bien là le fond de la doctrine stoïcienne. En soi le trait satirique est faible ; on retiendra par contre ce que l’auteur dit de la prière : elle ne consiste plus, - comme l’imaginèrent les Romains, avec l’esprit juridique qui leur est propre, - dans une sorte de contrat, mais bien dans ce don de l’âme où l’homme s’humilie devant Dieu. La satire III met aux prises un pédagogue et une jeune noble ; enseignant à celui-ci que la noblesse est aussi vaine que la richesse, le maître l’incite à se préoccuper du salut de son âme ; l’essentiel est de pénétrer les mystères de la nature, tout en préservant la santé du corps. Ce dialogue est des plus animés : 

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