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SATIRES MÉNIPPÉES

Publié le 05/11/2015

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SATIRES MÉNIPPÉES [Saturae Menippeae]. Encyclopédie latine, divisée en cent cinquante livres, dont il reste environ six cents fragments, de Marcus Terentius Varron, de Réate (116-27 av. J.-C.). Mélange de prose et de vers, elle traite des sujets les plus variés. L’auteur s’est inspiré pour son œuvre du philosophe cynique Ménippe de Gadara (3e siècle av. J.-C.), qui avait représenté satiriquement la société romaine dans tous ses travers. Une centaine de titres, latins, grecs et néo-latins, illustrent le contenu de chacune des satires : noms mythologiques, mots tombés en désuétude et étranges, vocables relatifs à la secte des Cyniques, proverbes, etc. En réalité, c’est plus en puisant à la philosophie académique, qu’au cynisme de Ménippe, que Varron donna une forme à sa méditation poétique. Il sera intéressant de se rappeler, avant d’aborder cette œuvre, que Varron, fervent admirateur de la civilisation grecque, fit un séjour prolongé à Athènes (90-84) : il fut en effet fasciné par l’éclat de « le blanche Vérité, élève de la philosophie attique ». Son admiration pour Socrate, en particulier, fut grande : il trouvait dans chacune des paroles du maître une matière des plus propres à exciter cet esprit de curiosité et cette volonté de savoir qu’il posséda au plus haut point. Homme de lettres attiré par la diversité et le chatoiement des théories, il fut ce qu’on appelle un éclectique : parfaitement au courant, bien que parfois d’une façon superficielle, des différentes expériences philosophiques de son temps, il ne retint de celles-ci le plus

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