SEPT PENDUS (Les) de Léonid Nikolaevitch Andréev

SEPT PENDUS (Les) 

Nouvelle de Léonid Nikolaevitch Andréev (1871-1919), écrite en 1908, après l’exécution en masse des révolutionnaires de 1905. Andréev est un représentant de ce sombre pessimisme qui imprègne l’œuvre des principaux écrivains russes du début du xxe siècle, tels que Tchékhov, Artsybachev et Gorki ; mais sa sensibilité avive encore la tristesse de son œuvre jusqu’à la rendre désespérée. Ce récit décrit le bref séjour en prison de cinq révolutionnaires qui, avec deux criminels de droit commun, attendent d’être jugés. Tandis que Je ministre qu’ils voulaient tuer passe une nuit d’insomnie, tourmenté par l’idée de la mort à laquelle il a échappé par hasard, les cinq prisonniers cherchent à tirer les conclusions de leur vie. Tania souffre, mais seulement pour le sort de ses compagnons ; Moussia, l’autre femme du groupe, est au contraire exaltée par la beauté du sacrifice accompli : pour elle la mort n’est que le couronnement de son rêve. Le jeune Serge cherche à chasser par l’exercice et le jeûne, la terreur qu’il éprouve, non dans son âme, mais dans son corps vigoureux ;